Cathy, génitrice et femme de ménage au foyer, se voyait à Monaco au plus proche de la princesse Stéphanie.
Jeff, père et supporter avant tout, vit par et pour le foot.
Donald, fils cadet et "Coin-Coin" pour les intimes, est un surdoué tellement gentil et attentionné qu'il fait semblant d'être débile pour ne pas être rejeté et rié par les siens.
Wilfried, l'aîné et "Wesh-Wesh" de la famille, se réfugie dans le rap et le bling-bling pour cacher son homosexualité.
Et Stéphanie, fille-hommage à la principauté élevée depuis sa plus tendre enfance par les magazines people, espère de tout son petit cœur d'écervelée devenir une star.
Une belle famille archétypale.
Quand la famille Tuche, une meute de rustres campagnards vivant de miettes de pain, empoche le jackpot au Loto™ (cent millions d'euros, soit 7597 années de salaire au SMIC), les rêves non-enfouis d'une bande de joyeux lurons, largement inspirés de la brochette nationale du cliché, peuvent enfin devenir réalité. Alors fini les pointes sèches et les cheveux cassants, fini les fins de mois dictées par la besogne et la disette, fini les allocations chômage, fini l'odeur des campagnes... Place à une vie de rêve dans la plus belle villa de la côte monégasque. Mais place aussi aux regards hautains de la haute bourgeoisie en or qui n'accepte guère les péquenauds nouvellement venus. En terre inconnue, cette famille de plouc luttera tout au long des 95 minutes du long-métrage pour s'intégrer dans ce nouveau monde...
Quatre-vingt quinze longues minutes durant lesquelles Isabelle Nanty surjoue le lieu commun de la campagnarde, durant lesquelles Jean-Paul Rouve nous ressort inlassablement le personnage-animateur de "Radio Bière Foot" des Robins des Bois (sympa pour quelques sketchs, mais très lourd pour un film complet), durant lesquelles les acteurs principaux et secondaires rivalisent de grandiloquence médiocre.
Un illustre échec inattendu lorsque l'on sait tout le talent d'Olivier Baroux, le réalisateur, qui nous avait offert un excellent "L'italien". Même en le prenant au dixième degré et avec un sens de l'humour élargi, difficile d'esquisser le moindre sourire face à cette comédie manquant cruellement de joyeuseté.