Soyons ouverts ...

Parmi les nombreux travaux d’Herakles qui m’attendent, la construction d’une réelle culture cinématographique liée à la SF est une tâche qui me tient à cœur. Car, il faut bien l’avouer, avant les années 70, mon vécu ressemble fortement à un insondable abysse.

C’est donc autant pour Ray Harryhausen que pour poursuivre cette tâche que je me suis lancé dans cette aventure made in 1950’s, avec tout ce que ça suppose. Ah, cette guerre froide, ces OVNIS, Roswell, les soucoupes, les Extraterrestres vraiment pas sympas, les militaires bourrins au possible (toi inconnu ? Je te dessoude. Ah, au fait, t’es qui ? M’en fou, je te dessoude), ces femmes soumises à leurs maris, toute une époque.

Plus j’avance dans cette critique et plus je me dis que je vais avoir du mal à aller bien loin. Le scénario est faible et la conclusion, qui se veut spectaculaire, a bien du mal à nous faire oublier qu’on s’est tout de même pas mal ennuyé depuis de longues minutes. Les effets spéciaux sont corrects, mais Ray Harryhausen sera bien meilleur par la suite dès lors qu’il abordera les créatures fantastiques et mythologiques. Le coffret qui m’a permis de découvrir ce film est dédié au grand maître du stop motion, force est de constater qu’il ne lui rend pas totalement hommage. Franchement, je suis ouvert, mais ces boites de conserves aux jambes en tuyau sont tout bonnement ridicules. Quant aux fameuses destructions de masse qui ont tellement influencé le célèbre Independance Day, c’est assez … moyen.

Les acteurs ne sortent pas vraiment du lot, le suspense n’existe pas, la tension échoue à peu près partout où elle est censée être de mise.

Alors restent le plaisir de voir ces soucoupes, de revivre cette atmosphère des Weirds Science. Un film intéressant pour étudier toute la mythologie des ovnis, aborder la SF au cinoche à travers les âges mais un film au final assez plat. Sans Ray, la note eût été bien plus salée.