Life & Death

De prime abord, il ne faut pas espérer trouver en Life un film révolutionnaire, transcendant un genre décidément actuel à Hollywood. Life, pur produit du genre, se veut une alternative crédible à Alien, sans pour autant égaler le premier cri de terreur poussé dans l'espace.

Avec bon nombre d'incohérences et de gros choix scénaristiques plus que discutables, Life n'en demeure pas moins un divertissement satisfaisant et louable, proposant des moments de tension qui en font un film qui vaut le coup d’œil. Après le xénomorphe, cette créature du nom de Calvin aura tout de l'être maléfique par excellence. Si l'on peut reprocher un style très moyen en fin de film, sa forme initiale est très intéressante car inédite, et à l'aide de faux semblants, nous trompe. Intéressant je disais, Life a le mérite de s'attarder sur des notions de science basique, à l'aide d'une histoire majeure centrée sur une forme de vie extra-terrestre. Rien que ça ça me botte.

Avec plusieurs séquences bien ficelées, Daniel Espinosa rend quelques très beaux plans. Dommage de ne pas en avoir eu plus sous la rétine à proposer, d'autant plus qu'on a vite fait le tour de la station spatiale, alors que l'espace est terriblement anxiogène et c'est problématique pour le film de ne pas l'avoir mis en évidence, ou du moins d'avoir utilisé ce ressort pour effrayer le spectateur... Quelques plans font référence à Gravity, qui continue de marquer les réalisateurs qui s'attaquent à l'espace, Life fait également beaucoup penser à The Thing... pour les amateurs du genre horrifique.

Côté casting, c'est l'occasion de revoir la révélation Mission Impossible Rebecca Ferguson aux côtés d'un Jake Gyllenhaal malheureusement en retrait, et d'un Ryan Reynolds dans un rôle qui lui sied bien.

Life se fait une place dans le genre sans être incontournable. En dépit d'un final surprenant, on regrette des lacunes scénaristiques et des acteurs mangés par l'objet du film, là où Sigourney Weaver s'imposait avec son chat...

7/10 généreux.