Lift
7.8
Lift

Court-métrage documentaire de Marc Isaacs (2001)

Merci à Corn-Flakes qui m'a fait découvrir ce court-métrage même si je dois dire que je n'ai pas été autant transporté par Lift que lui. Si j'ai beaucoup apprécié l'idée, j'ai en effet été déçu par le résultat.

Le concept, en effet, est à mon avis très bon : un homme s'installe toute la journée dans un ascenseur avec une caméra, et ce pendant plusieurs jours ou semaines. Il filme les gens qui montent et descendent et échange avec eux quelques mots. L'occasion d'évoquer, brièvement, leur état d'esprit, ce qu'ils vont faire, ce qui s'est passé dans leur journée. Et peu à peu, avec une complicité qui s'installe avec certains, obtenir des confessions plus intimes, au-delà du « bonjour »-« bonsoir », « il fait bien froid ce soir » et autres banalités sans grand intérêt.

Ici, première critique, on ne sait pas grand-chose de l'expérience : rien sur l'auteur, le lieu précis, la durée de sa présence dans l'ascenseur (toute la journée et apparemment aussi en soirée, mais pendant combien de jours ?). On se trouve manifestement dans un immeuble d'un quartier populaire de la banlieue londonienne, mais on ne sait rien de plus. Un immeuble d'au moins vingt étages, qui brasse une population très variée : des jeunes et des vieux, des noirs, des blancs, des « indo-pakistanais », des juifs, des chrétiens, des déprimés, des alcooliques, etc.

Mais la critique essentielle est que l'auteur ne va pas au bout de son idée, de son expérience : on voit plein de gens différents, on a quelques confessions, quelques moment sympas, on voit assez bien la solitude de beaucoup d'habitants de cet immeuble, dont beaucoup n'ont pas l'air d'avoir une vie très drôle, mais au final on n'apprend pas grand-chose, ça ne va pas bien loin. Il aurait peut-être fallu centrer le propos sur moins de personnes ou choisir un format plus long, car je trouve qu'on reste sur sa faim. Il y a plusieurs fois de l'émotion qui ressort du film, et on aurait aimé en savoir un peu plus.

Bref, l'idée de s'installer dans un ascenseur est excellente, mais, à mon avis, elle n'est ici pas assez développée, ce qui donne un résultat décevant car superficiel, rien n'est vraiment approfondi. Ca reste toutefois un film sympathique, mais qui n'a pas l'envergure qu'il aurait pu avoir.
socrate
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le 21 mars 2012

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socrate

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