Un projet assez original, par sa conception. En effet, le film suit le long et difficile périple de Lillian pour rejoindre la Russie de façon documentaire (les gens qu'elle rencontre en cours de voyage sont interprétés par des locaux, rejouant ce qu'ils sont dans la vie). La scène finale de chasse à la baleine a même des allures de reportage. Scène dont on peut se demander ce qu'elle vient faire là (elle arrive assez brusquement, alors que l'on a quitté l'héroïne en Alaska), avant les toutes dernières images.
Avant ça le film décrit donc de façon réaliste ce voyage et ses péripéties (rencontre avec les habitants, débrouille pour survivre...), dressant au passage un portrait d'une Amérique relativement peu vue au cinéma.
J'ai mis un peu de temps à entrer dans le film, dont j'ai encore plius apprécié la deuxi-me partie, quand elle se retrouve dans des paysages de plus en plus enneigés, et de plus en plus seule.
Les images des paysages traversés sont superbes.
NB Le film s'inspire d'un fait divers de 1927, qui avait déjà fait l'objet d'une adaptation, La piste du télégraphe (Liliane de Kermadec, 1994).