Et la petite Olive Keener , 7 ans petite boulotte a lunettes d'Albuquerque , 25 ème et dernière candidate du concours californien de ‘Little Miss sunshine’ s’avance sur la scène , personne ne sait a cet instant précis ce qu’elle a secrètement préparée en cachette depuis des mois avec son grand-père , ni sa famille qui l'accompagne , ni encore moins les spectateurs du concours et tous ensemble nous allons assister médusé le temps d’un ‘Super freak "déchaîné a l’explosion d’une Amérique décomplexée , a la revanche de l’être ou plutôt du bien - être sur le paraître
Rien que pour cet épilogue rafraîchissant et jubilatoire Little Miss sunshine mérite d’être vu par tous , ce petit film surgit de nulle part et qui bénéficie d’un incroyable bouche a oreille depuis son prix du festival américain de Deauville est en train de conquérir le public ET la critique française.
A la fois film d’auteur et véritable comédie qui flirte parfois avec le burlesque Little Miss Sunshine s’inscrit dans la lignée de film comme ‘the Full monthy ‘ ou encore ‘priscilla ,folle du désert ‘
Les comédiens sont tous formidables mais il convient de mentionner Steve Carell acteur dont la présence et la puissance comique indéniable nous rappelle par moment Peter Sellers , Jim Carrey ou Jacques Tati , ici dans le rôle de Frank , homosexuel suicidaire , spécialiste de Proust il compose un personnage irrésistible de délicatesse et d’humour.
A ses cotés Paul Dano(Dwayne) l’adolescent silencieux volontaire et qui avoue détester le monde entier y compris sa propre famille est également pas mal non plus.
Réalisé par Jonathan Dayton et Valérie Fris le couple (a la ville) s’est illustré auparavant dans la réalisation de clips vidéos pour R.E.M , Oasis ou encore les Red Hot Chili Peppers ce passage au long métrage (il leur a fallu 8 ans pour mener a terme leur projet) est une réussite complète.
Il est évident que le public chavire de bonheur face a cette chronique douce amère , road movie thérapie et portrait croustillant d’une certaine Amérique dans la laquelle il est beaucoup question d’ambition , de gagnants , de perdants mais dans lequel au bout du compte les ‘Losers ‘ ne sont pas ceux qu’on attendait ;,les dialogues font mouche (le film est a voir évidemment en V.O) ,la mise en scène est simple , sans fioriture et laisse la part belle aux comédiens qui incarnent cette famille Keener totalement déjantée , a la limite de l’irresponsabilité mais tellement attachante et si humaine.