Wolverine nous dit adieu de la plus belle des façons.

Si vous avez regardé la bande annonce ci-dessus, vous l’avez surement trouvée bonne, et je suis d’accord avec vous ! Contrairement à des milliers de bandes annonces qui vous font rêver pour un ersatz de plaisir, celle-ci ne vend pas tout le contenu du film, vraiment pas. Et ça, ça fait du bien !


Sorti en mars 2017 et réalisé par James Mangold, réalisateur du fantastique Walk the Line, biopic sur Johnny Cash, Logan est le neuvième et dernier volet avec Wolverine.


Résumé :


2029, sous le soleil plombant de la frontière américano-mexicaine se cache un Logan malade, alcoolique et taiseux. Accompagné d’un professeur Charles Xavier vieillissant, en proie à de terribles crises d’Alzheimer, et du sinistre et effrayant Caliban, Logan se cache des autorités et travaille en tant que chauffeur de limousine pour se faire un peu d’argent. Tombant à petit feu dans l’oubli et marchant à petit pas vers la mort, Logan semble résigné et sans avenir. Heureusement pour nous, l’apparition de Laura, une mutante de 11 ans, va changer sa destinée. Traquée par de sombres ennemis, Laura veut que Logan la protège et l’emmène dans un endroit appelé « Eden« . Refusant d’abord de se mêler à cette affaire, Wolverine n’aura finalement pas le choix.


Critique :


D’entrée de jeu, Mangold pose une ambiance crépusculaire, transpirante et inquiétante qui rappelle sans conteste l’une des premières scènes d’Apocalyspe Now de Francis Ford Coppola. Avec une atmosphère aussi pesante et un Logan aussi taciturne, le réalisateur nous annonce que le film sera différent des anciens, qu’il sera plus dur et plus noir.


Et il l’est ! Déjà, parce qu’il nous présente un Wolverine maussade voire dépressif, mais aussi parce que Logan est complètement diminué physiquement. Durant tout le film, on espère son rétablissement, mais il n’est jamais total ou durable. Wolverine est devenu un leader fragile, plus proche de l’Homme normal. Sa situation le rapproche du monde réel, choix que j’ai trouvé à la fois brillant et audacieux. Le réalisateur a aussi décidé de montrer l’horreur, la vraie, en chargeant son cadre d’hémoglobine et de meurtres affreux sans épargner le spectateur. Bien que certaines scènes aient été aussi sanglantes que ce qu’aurait pu produire Quentin Tarantino un jour de colère, aucune ne m’a semblé de trop.


Résolument plus sombre, Logan est aussi plus centré sur les rapports qu’entretient Wolverine avec son entourage. Sa relation conflictuelle avec Laura, sa fidélité pour le professeur et sa gentillesse pour les gens qui l’accueillent l’humanisent si fort qu’on en oublierait presque son côté mutant.


Logan, c’est aussi un combat pour la rédemption. Bien qu’il soit faible, le héro s’acharne sans repos pour accomplir sa mission. Ce sacrifice de lui-même nous montre combien il cherche à se racheter. C’est finalement après avoir allégé son cœur du fardeau qu’il portait et après avoir accompagné Laura jusqu’à « Eden » que Logan nous tire sa révérence d’une manière sobre mais très émouvante. On imagine facilement comme cette dernière scène a du être dure à tourner pour Hugh Jackman qui clôturait 19 ans de relation avec son personnage.


Apparemment soucieux de nous dévoiler qui était réellement Wolverine, James Mangold a rempli les cases vides pour lui offrir un adieu magistral et sincère. On pleure l’Homme et le Héro. Il y aurait encore des tas de choses à dire, mais le mieux est que vous le regardiez vous-mêmes.


Conclusion :


Vous l’aurez compris, je recommande Logan à 1000% et même plus, alors foncez !


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LesyeuxFertiles
9
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le 28 sept. 2017

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