mi- figue mi -raisin - et un peu moralisateur aussi !

J’ai toujours aimé les X-men (la saga en BD), ils ont sauvé mon enfance ; personnages ambivalents, souvent torturés et immensément seuls. Cette solitude écrasante que l’on ressent enfant me rendait proche de ces personnages de fiction, l'identification fonctionnait comme une catharsis.
Le personnage de Wolverine est probablement avec celui de Darevil le plus complexe de la galaxie Marvel, mais le problème avec les adaptations hollywoodiennes, c’est que leur storytelling est systématiquement inconsistant, une débauche d’effets spéciaux et de violence gratuite. Tout ce qui fait le sel d’un personnage comme Logan est remisé en arrière-plan, sa culpabilité et sa violence intérieure mises au placard ; Wolverine personnage tragique et samouraï vaincu par sa solitude est, en s'incarnant à l'écran un personnage stylisé et cliché, Hugh Jackman n’est pas en cause, il fait le job, et plutôt bien ; non c’est un tout, des scènes violentes entre graphisme ultra léché et sueur photoshopée (rien à voir avec les films de John Mc Tierman par exemple) qui rendent le film spectaculaire et puis c’est tout. Logan est une coquille vide, un objet marketing bien foutu, on le regarde d’un œil distrait, en mangeant du pop-corn. Ils sont bons dans le business les américains, ils te vendent de la viande transgénique, corps body buildés, fades, mécaniques, vides de désir et donc de sens comme ils vendent de la lessive ou des IPhone. Et cerise sur le gâteau, il y a toujours en arrière plan, des leçons de morale distillées d'une manière insidieuse, ce qui rend le tout parfaitement hypocrite.