London River est un film particulièrement d’actualité avec les attentats qui continuent à toucher l’Europe. On fait la rencontre d’Ousmane et d’Elisabeth et pendant les premières scènes, le film nous montre d’emblée à quel point ils sont similaires. Les deux semblent vivre relativement seuls, proches de la nature, sont tous les deux pratiquants religieux et chacun part à la recherche de leur enfant qui ne donne plus de réponse suite aux attentats de Londres.
Durant le film, on suit les deux personnages, même si l’accent m’a semblé être mis sur Elisabeth, qui découvre que sa fille vit dans un quartier principalement musulman. Elisabeth vient d’un petit village isolé d’une île anglaise, quand elle arrive dans ce quartier, on la voit craintive et anxieuse. Pourtant, elle est aidée à répétition par les différentes personnes qui croiseront son chemin, à commencer par Ousmane. La réalité se confronte de plus en plus à ses préjugés et au contact prolongé d’Ousmane, elle finit par voir à sa propre surprise leurs similitudes.
Le film exploite extrêmement bien l’attente que ressente les parents, en passant par diverses étapes qui suivent les attentats : de la simple prise de nouvelle, à l’inquiétude de rester sans réponse, les degrés de déni et de désespoir qui viennent avec le peu de nouvelles. On se pose avec ces deux parents, la question de savoir si oui ou non, Jane et Ali sont saufs.
Ce film m’a beaucoup touchée par sa justesse et sa simplicité, malgré les thèmes difficiles des attentats et de la religion. C’est un film doux amer sur l’acceptation des différences. A mettre entre toutes les mains !
Pour plus de recommandations et de critiques, venez visiter Laketi Stories !