Ca faisait longtemps qu'un film ne m'avait pas autant remué. En lançant ce film je me suis dit "Bon, j'espère au moins passer 4 heures sympas". A vrai dire à ce moment-là je ne savais toujours pas à quoi m'attendre, je ne savais pas encore que j'allais passer 4 heures merveilleuses devant un film qui allait me transporter, m'émerveiller, me faire passer du rire aux larmes sans me brusquer et qui, comme ça venu d'ailleurs, allait rejoindre mes films préférés de manière tonitruante! Car oui, Love Exposure est un film absolument merveilleux, une pépite nippone d'une richesse rare et d'une folie prenante. C'est fou ce que j'ai pu ressentir devant ce film, une fourmilière à émotions! Ce n'est pas l'aspect technique qui m'a plu le plus. A vrai dire j'accorde énormément d'importance à ça, la mise en scène ne m'a pas paru éblouissante au premier abord même si elle se révèle au final très réfléchie et parfaitement dans le ton du film.

Et justement le ton de ce film... Cette ambiance... C'est tout bonnement quelque chose de fou! Jamais je n'ai vu une telle ambiance dans un film, et jamais je ne verrais la même ailleurs je pense. C'est un film qui même à la fois un côté loufoque à un côté tragique, et le tout sans que ça choque. Entre des scènes absurdes mais si drôles comme les séances de photographie, les personnages hauts en couleur et les scènes plus sombres, plus tragiques, plus injustes, c'est tout un univers qui nous est offert et qui nous parait à la fois réel et totalement surréaliste, Love Exposure donne l'impression de mélanger deux mondes. Ces personnages justement... J'ai adoré les personnages de Yu et de Yoko, ils sont si attachants et si émouvants, ce fut une merveille de suivre leur histoire pendant 4 heures, je m'étais totalement identifié à eux, je les adorais! Les autres personnages aussi sont énormes, je pense au père prêtre, lunatique au possible, qui semble tantôt déconnecté de la réalité et qui brusquement change du tout au tout.

C'est dur de raconter précisément tout ce qui m'a plu dans LE, il y a tellement de choses, tellement de détails, tellement de scènes, c'est hallucinant. Il y a aussi un fond dans cette oeuvre, je ne dirais pas une dénonciation des sectes mais plutôt une critique du lavage de cerveau et de l'endoctrinement forcé. Love Exposure est une véritable expérience, j'ai ri aux éclats, j'ai eu les larmes aux yeux, je fus parfois bouche bée (le monologue de Yoko putain!). Des scènes fortes qui m'ont marqué, des semaines après j'avais encore des images plein la tête, les musiques qui parfois résonnent aussi et le souvenir toujours aussi vivace d'un film merveilleux et touchant, d'un de mes films préférés pour qui j'ai une affection énorme. Plus qu'un film, c'est une expérience et ça dépend surtout du ressenti et de la sensibilité de chacun. En tout cas pour ma part la sauce a plus que pris. Une véritable merveille!

Créée

le 25 avr. 2012

Critique lue 821 fois

13 j'aime

Moorhuhn

Écrit par

Critique lue 821 fois

13

D'autres avis sur Love Exposure

Love Exposure
Kenshin
8

"Il faut bander du fond du coeur!"

Il est des films qui te montrent encore plus que d'autres le fossé qui te sépare de tes éclaireurs. De certains d'entres eux, car on ne choisit pas sans cesse ses éclaireurs de la même manière et...

le 29 oct. 2013

81 j'aime

35

Love Exposure
Rawi
9

Chef d'oeuvre Sioniste : Love Exposure par Rawi & Fritz_The_Cat

"L'amour exposé" ! Ou, si l'on veut, l'amour trituré, agité, vécu envers et contre toutes les vicissitudes. Le film de Sono Sion, édité en DVD et Blu-Ray fin Mars 2013, n'a pas eu la chance de sortir...

Par

le 22 janv. 2014

77 j'aime

11

Love Exposure
Sergent_Pepper
7

Les souffrances du jeune pervers.

Alors, cette claque ? Echaudé par Why don’t you play in Hell, mais motivé par un ardent militant à sa cause (TheBad, pour ne pas le nommer, que je remercie au passage de m’avoir permis de le voir...

le 24 janv. 2015

75 j'aime

10

Du même critique

Monuments Men
Moorhuhn
3

George Clooney and Matt Damon are inside !

Ma curiosité naturelle, mêlée à un choix de films restreint sur un créneau horaire pas évident et dans un ciné qui ne propose que 10% de sa programmation en VO m'a poussé à voir ce Monuments Men en...

le 12 mars 2014

60 j'aime

7

Eyjafjallajökull
Moorhuhn
1

Eyenakidevraiharetédefairedéfilmnull

J'imagine la réunion entre les scénaristes du film avant sa réalisation. "Hé Michel t'as vu le volcan qui paralyse l'Europe, il a un nom rigolo hein ouais?", ce à quoi son collègue Jean-Jacques a...

le 23 oct. 2013

59 j'aime

6

Koyaanisqatsi
Moorhuhn
10

La prophétie

Coup d'oeil aujourd'hui sur le film Koyaanisqatsi réalisé en 1982 par Godfrey Reggio. Point de fiction ici, il s'agit d'un film documentaire expérimental sans voix-off ni interventions, bref un film...

le 1 mars 2013

56 j'aime

9