J'avais découvert et apprécié Sion Sono il y a peu avec Guilty of Romance, quoi de plus normal que d'aller voir son soi-disant meilleur film. Avec presque 4 heures de film, Sion Sono s'offre une liberté rare dans le cinéma. Il peut donc se lâcher sur une multitude de thèmes, de la recherche du meilleur cliché de petite culotte à la religion, un peu de perversité, beaucoup d'amour, on rit, on pleure, on a le souffle coupé. On découvre surtout avec Love Exposure deux jeunes acteurs talentueux, mention spéciale à la petite Yoko (Hikari Mitsushima) dont la voix erraillée charmera plus d'un spectateur. Love Exposure, c'est au final de la nostalgie, celle dont on parle avec un regard rieur, un petit hymne à l'amour.
Le réalisateur y reprend des thématiques apparemment fétiches comme la famille (dans un cadre japonais certes) et son anormalité. C'est d'ailleurs au cœur d'une famille recomposée que naîtra le couple de héros. Avant cela, les personnages sont longuement présentés sur fond de boléro de Ravel (parfaitement utilisé), s'ensuit la rencontre fatidique entre Yoko et Yu (Takahiro Nishijima), les effets collatéraux sur la famille d'une secte, la poursuite de l'un vers l'autre, les Corinthiens, la folie, l'amour.
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