Après avoir vu "Love, et autres drogues", je me suis immédiatement rendu aux toilettes afin de vomir le souvenir de ce film. Malheureusement pour moi, déglutir ceci n'aura pas suffit ! De ce pas je cours vers le centre de désintox le plus proche afin d'éradiquer toute souvenance de ma mémoire, de me purifier l'esprit et surtout afin éviter d'ancrer la cauchemardesque vision de ce... film dans mon anamnèse. Car il faut avouer que ma palette de sensibilité et mon taux d'acceptance de la médiocrité cinématographique n'ont jamais été frondés aussi violemment par un long-métrage que j'eusse jugé avant même la vision comme intéressant (voire agréable) à regarder.
J'en viens à regretter l'imagerie mentale que je me faisais (elle me suit cette imagerie) des deux acteurs principaux : Jake Gyllenhaal et Anne Hathaway. Le premier pour son rôle de Donnie Darko (cultissime !) et son lien de sang avec l'une des plus jolies frimousses du cinéma américain, à savoir Maggie bien entendu. La deuxième, princesse malgré-elle consacrée reine par Tim Burton, au physique parfait et aux cheveux à faire rager la gente féminine. Deux talentueux acteurs (pour la demoiselle, il n'y a qu'à admirer "Rachel se marie" pour se convaincre, et pour le keum, si Richard Kelly vous indiffère, regardez "The Good Girl" avec l'ex-Friends Jennifer Aniston) qui n'arrivent qu'à emmouscailler avec leur pseudo-relation pourrie et leur petite couveuse orgiaque prétexte à câlins que leur sert chaque organe de l'univers.
Et le scénario dans tout ça? N'en parlons pas : l'histoire d'un commercial coureur de jupon qui va s'énamourer d'une fille qui le repousse, donc inexorablement ils vont finir ensemble... Ajoutez à cela quelques éléments mélodramatiques pour que la fumisterie audiovisuelle laisse paraître un semblant de travail (zut j'ai un Parkinson, rupture, réconciliation...). C'est parti pour l'overdose.