Une petite ville au milieu de nul part. Lucky attend la mort, mais il n'ose l'avouer, il en a peur. Il préfère la solitude. Pourquoi ? Libre à nous de l'interpréter.
C'est un beau film portrait sur la jeunesse du troisième âge, un mémento mori, un rappel de notre condition humaine qui se rapprochant de la fin n'est qu'un cercle sans fin. Un quotidien monotone qui se répète. Tout comme celui de Lucky qui possède ses propres habitudes, chaque jour aux mêmes heures. Un vieux cowboy qui n'est plus qu'un mythe connu de tous aux alentours. Harry Dean Stanton reprend sa marche depuis "Paris, Texas" pour finir sur un dernier sourire. Comme si lui-même savait qu'il nous disait au revoir avant qu'il ne soit trop tard.
Malheureusement, cette petite bulle d'optimisme peine à s'élever par le manque de fond de ses personnages secondaires. Chacun y va de sa petite anecdotes, mais tous semblent faux, comme des personnages inventés par Lucky. Cependant leur contribution n'est jamais approfondie. Ils font la morale, mais manque cruellement de fond. Le personnage de David Lynch est d'ailleurs un ovni total (oui comme le réalisateur), mais qui peut se substituer totalement du récit.
On finit un peu par s'ennuyer par moment, on attend ces moments où Lucky va nous surprendre, mais on reste focalisé sur sa déambulation sans pudeur.