Affiche immonde, bande-annonce désolante, critiques en berne... Il est peu dire que je n'attendais pas de miracles concernant « Ma reum », toutefois moins pire que je ne craignais. Le début peut même amuser en surjouant ce rôle de mère idéale, tranchant avec ce que l'on avait pu imaginer. Cela se gâte toutefois rapidement tant le scénario, ayant au moins le mérite d'un vague fil conducteur, est parfois hystérique et se limite trop souvent à quelques scènes bêtes, méchantes et surtout très lourdes.
Certes, il y a toujours un malin plaisir à voir des sales petits cons s'en prendre plein la tronche, et Frédéric Quiring a l'intelligence de ne jamais les rendre sympathiques ou vraiment victimes, mais quand même... Lorsqu'on est un minimum attentif, comment croire à certaines situations aberrantes, aussi inconcevables qu'infaisables dans la réalité, ou aux relations parfois totalement fantaisistes qu'entretiennent certains personnages ?
Mais le pire, c'est le regard sur l'école. Je l'ai déjà écrit mais parler aussi mal des établissements scolaires, ce n'est pas possible. Je crois même que c'est le pire film que j'ai vu sur le sujet. C'est juste... n'importe quoi. Aucune surveillance, aucune attention, aucun suivi concernant le harcèlement, aucune surveillance des récréations (ah si, une fois, pardon), des parents rentrant dans les locaux comme à l'hôtel... À voir pour le croire.
C'est d'autant plus regrettable que le scénario semble avoir autant conscience des insanités de son héroïne que de la violence à l'école, comme il le montre dans la dernière ligne droite. D'ailleurs, cette fin aurait pu être jolie si, là encore, elle avait été un tant soit peu crédible. Et tout est comme ça ici : sur le fond, pourquoi pas, mais l'exécution est tellement médiocre qu'il n'y a pas grand-chose à sauver (mon dieu, Max Boublil...), si ce n'est la prestation d'Audrey Lamy qui, pour son premier rôle principal, aurait pu espérer (beaucoup) mieux...... Le « moins pire » n'est pas l'ami du bien.