Ceci n'est pas comme l'on s'y attend parfois l'histoire d'une nana lambda ou allumeuse, avec ces multiples intrigues sans fins pleines de nombreux potes tous dignes de la première comédie dramatique venue, et de base. Cela est un morceau de la vie de la super star filmique Marilyn par conséquent une base vraie ancre le récit, et on se sent irrémédiablement attirés par une narration elliptique sans aucun doute; mais consciencieusement précise et emplie de détails pathologiques. Et d'ailleurs, tout comme le début fulgurant, le reste n'est que décevant car le film axe tout sur ses personnages et la haine, ainsi qu'il faut bien noter l'incroyable jalousie jointe au mépris dont fut finalement victime son existence entière l'héroine solitaire de 7 ans de réflexion. Son entourage est, pour la plupart, constitué d'executifs de studios, de putains professionnelles et aigries, et aussi de ternes ronds-de-cuir de Hollywood, et on y découvre le long de séquences soignées une morne réalité bestiale bien loin des clichés, et au demeurant nourrissant les poncifs les plus monstrueux. L'actrice de talent admiratrice du travail de Stanislavsky et de la Méthode de Lee Strasberg est rejetée et toisée ("Tout ça ne sert à rien pendant le tournage d'un film", dit justement un Sir Laurence Olivier ayant très peur de déplaire à sa terrible et anglaise moitié) alors que la protagoniste ne peut et n'a le droit, en somme, que d'entretenir son Glamour légendaire et de se taire...Quand on omet de parler des nombreuses situations embarassantes ou injustes dont elle est la pure proie, sans oublier un mari qui prend un malin plaisir à la brimer et à l'humilier. Enfin l'amourette avec cet innocent Colin-qui-ne-possède-pas-de-Madame Colin quant à lui est plutôt significative et culottée, mais comme les anecdotes sont omniprésentes dans ce métrage (ainsi que de toute façon cette aimable plaisanterie sur Arthur Miller et ces intellos new-yorkais qui sont tous rouges quoiqu'ils en prétendent, et dans le monde entier) on ne peut pas totalement prendre part à une reconstitution très complaisante qui évite, comme par hasard, l'essentiel et le crucial. Parceque Monroe mérite mieux.
KatiaL
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le 11 avr. 2012

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