Insécurité routière

Dans un pays indéterminé (mais visiblement anglo-saxon, conduite à gauche oblige), dans un futur incertain, mais proche, ce film semble être une banale histoire de vengeance, sous forme de road-movie.
On a souvent une idée fausse de ce film quand on ne l’a pas vu, pensant à un déchaînement de violence. Cependant, cette violence est principalement hors champ, plus souvent suggérée que montrée.
Dans ce futur dystopique (quoique…), la sauvagerie est partout, aussi bien dans l’environnement que chez les gens. D’où ce sentiment de malaise profond lorsqu’on regarde ce film.
La justice (où ses représentants, à savoir la police), sont ici dans un état de délabrement total. Le panneau d’entrée dans le commissariat se casse la figure, les messages radio sont sans intérêt. Les flics sont livrés à eux-mêmes, sans réels soutiens.
On a ici la figure archétypale du shériff seul face aux hordes adverses, comme dans un western apocalyptique, où les méchants ne sont pas des Indiens, mais d’autres hommes blancs ayant juste choisi de plonger de l’autre côté de la loi.
Bourré d’effets visuels novateurs pour l’époque, ce film se regarde aujourd’hui comme le point de départ d’une histoire d’un héros de la route.