Maiko Haaaan !!! repose en grande partie sur le talent de son acteur principal : Sadao Abe (que j'avais déjà pu voir dans le rôle de Ryuji la Licorne dans Kamikaze Girls). Certes, il sur-joue énormément ; mais d'un autre côté, il semble s'impliquer dans son personnage avec une énergie folle, et arrive à faire passer n'importe quel idiotie avec facilité. Autant dire que l'aspect comique du film repose en grande partie sur ses efforts.
Mais pas que, fort heureusement. L'humour ici utilisé accorde une grande importance au visuel et ménage quelques bonnes idées, comme une phase de chant détonante où le héros se retrouve entouré d'une multitude de maiko lui expliquant que non, il ne peut avoir recours à leur service. De temps en temps, le réalisateur s'offre aussi des gags sur le thème des maiko – la scène de manifestation possède un attrait irrésistible – même s'il reste respectueux de leur univers.
Tout cela permet de créer des moments vraiment drôles, qui Dieu merci ne paraissent que très rarement trop lourds.

Néanmoins, ce film ne compte pas que sur son registre comique. Il renferme aussi des détails plus dramatiques, ainsi qu'une certaine poésie, laquelle s'exprime à travers les maiko, leurs danses, et leurs coutumes. Les rues étroites du vieux Kyoto offrent un cadre de choix pour une ambiance plus traditionnelle, presque hors du temps et du quotidien survoltée de Kimihiko.

Avec tout cela, Maiko Haaaan !!! ne souffre probablement que d'un seul véritable défaut : sa durée. Elle est globalement bien exploité, mais il reste des passages légèrement trop longs, et surtout le spectateur vit dans l'expectative : comment le scénariste va-t-il faire pour meubler alors que tout semble réglé au bout d'une heure ?
Mais attention : cela reste une comédie japonaise à tendance burlesque, donc il ne faut pas attendre un chef d'œuvre ou du moins plus que ce que ce film peut nous offrir. Il s'agit d'une comédie très agréable (pour qui apprécie le genre), bénéficiant de tout le charme de magnifiques maiko. Et cela suffit amplement à mon bonheur.
Ninesisters
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le 4 mars 2012

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