Maniac par Jeremy Coifman

Retour sur l'original avant de m'attaquer au remake de Franck Khalfoun.
Le film n'a pas perdu de son côté totalement malsain et dérangeant. On suffoque dès les premières minutes. Le souffle rauque de Frank Zito le "maniac" , ses plaintes, la partition anxiogène de Jay Chattaway, la photographie volontairement "sale", tous les éléments sont réunis pour nous offrir une plongée terrifiante dans la tête de ce tueur. Tom Savini aux effets visuels nous gratifie de scènes incroyablement gores.
Joe Spinell dans ce rôle de tueur est terrifiant, vraiment. Le revoir me renvoie à des peurs enfantines et c'est toujours très troublant. C'est "le boogeyman". Les scènes dans son minuscule appartement sont longues, pesantes. Il parle tout seul, navigue entre deux personnalités, nous sommes nous même prisonniers de cet homme. Maniac est une vraie grande série B horrifique, très ancrée dans son époque (la description de new-York).
Henry, Portrait of a Serial Killer de John McNaughton, qui s'inspire grandement de Maniac, avait marqué son monde parce qu'il relatait le quotidien d'un tueur en série ayant réellement existé, mais dans sa volonté de choquer, il ne parvenait pas comme le film de Lustig, à diffuser un tel malaise.