Le névrosé qui foutait des grosses tatanes

Le film nous embarque dans une souricière névrotique dès les premières minutes. Elie wajeman a su utiliser les potentialités dramaturgiques d'une barbe Macaigne filmée en très gros plan dans les lumières de la nuit parisienne. Il a su surtout découvrir que le corps bouillonant de notre icone romantique parisien était aussi un grand vaisseau pour un thriller à la new-yorkaise.
Cette immersion entre toxicos et médecins dealeurs mets efficacement tout le monde sur un même plan psychologique. L'addiction comme le deal sont pour chacun une seule et même fuite en avant.


C'est peut être dans l'hésitation entre le mordoré d'une nuit existentialiste à la James gray et une véritable plongée trash dans l'enfer des addicts à la Mad love in new york que le film patine un peu. Ainsi la psychose et le sale semble être mis hors champ pour éviter de nuir au monde de la misère sociale.
Enfin la virilité de Mikael le médecin vient le sauver de tout les guépiers qu'il avait lui même créé. À un détail final près, tout se résout à coup de tatane comme si ni la réalité sociale ni sa psychée n'était finalement de grandes entraves.

Lalaitou
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le 10 juin 2021

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