Mega Shark vs. Mecha Shark
2.4
Mega Shark vs. Mecha Shark

Film DTV (direct-to-video) de Emile Edwin Smith (2013)

Ma critique du film "Mega Shark vs. Mecha Shark"

Jamais 2 sans 3 comme on dit. Après avoir combattu une pieuvre géante et un crocosaurus, le mégalodon doit maintenant faire face à la création humaine, un requin géant mécanique. Mais lequel des deux s’en sortira vainqueur? Le requin ou la machine?


Un requin géant prisonnier dans la glace et transporté par bateau dans les eaux d’Alexandrie, réussi à s’évader et commence à faire des ravages. Les gouvernements du monde entier décident d’interdire toute navigation maritime et tout commerce de pêche jusqu’à ce que le mégalodon soit illimité. Le gouvernement des États-Unis fait appelle à un couple de scientifiques pour piloter leur arme secrète créée dans le but de tuer la bête marine. Cette arme n’est nul autre qu’un submersible géant en forme de requin à la fine pointe de la technologie. La pilote du sous-marin Rosie Gray (Elisabeth Röhm) sera assistée par son mari Jack Turner (Christopher Judge) et par l’intelligence artificielle nommée « Nero ». Ensemble, pourront-ils arrêter le mégalodon avant qu’il ne fasse davantage de dommage? Malheureusement pour eux, un obstacle imprévu croisera leur chemin.


Avant d’argumenter sur le film, j’aimerais faire un aparté. Comment sait-on quand un acteur de renom est devenu un hasbeen ? Quand il commence à jouer dans des nanars bien entendu!!! Indeed, étant un grand fan de la série Stargate et de ses deux spin-off, je suis pour le moins partagé en voyant cette icône de virilité (grand, noir, chauve et baraqué) qu’est Christopher Judge, présent dans Mega Shark vs Mecha Shark. D’un côté, sa présence à la distribution met un baume au cœur du fan en moi. Son absence à l’écran se faisait sentir et ce n’est pas sa figuration dans The Dark Knight Rises qui l’a aidé à se sortir du chômage. Seulement, l’ancien interprète de Teal’c atteint maintenant le fond du baril en se prostituant artistiquement, acceptant de jouer des rôles principaux dans des navets cinématographiques à petit budget et cela, pour une poignée de billet vert. Christopher Judge, tu as vendu ton âme ! Bref, le Gater (fan de Stargate) en moi est déchiré en deux… mais le Nanardeur (fan de nanars) en moi chante l’hymne à la joie !


Avec la fin de Mega Shark vs Crocosaurus, tous se demandaient comment le mégalodon allait revenir dans le 3e opus


puisqu’il est normalement mort explosé dans un volcan alors qu’il luttait à mort avec le crocosaurus juste après avoir ingurgité un missile nucléaire.


Les scénaristes de Mega Shark vs Mecha Shark ne se sont pas trop creusé la tête et décident tout simplement d’en ramener un tout nouveau tout beau, lui aussi découvert dans un glacier (parce que les requins géants, il y en a encore plein en réserve dans les banquises de l’Alaska). D’ailleurs, c’est cette simplicité scénaristique qui manquait cruellement dans le précédent volet. Dans Mega Shark vs Mecha Shark, le scénario ne part pas dans tous les sens. C’est facile à suivre et je rajouterais même qu’il va directement droit au but. Tout de suite après l’évasion du requin de sa prison de glace, on fait un saut dans le temps d’une semaine pour arriver dans le vif de l’histoire. Pas de blablas inutiles, ni de scènes de remplissage. Il y a seulement une petite minute de rétrospectives constituée d’entrevues journalistiques afin de montrer les répercussions sociales engendrées par les attaques du mégalodon. Suite à cela, on passe tout de suite aux deux personnages principaux qui s’apprêtent à commencer leur mission. Pas de niaisage!


Pour débuter, Mega Shark vs Mecha Shark nous offre un pot-pourri d’éléments qui faisaient le succès du film d’origine. Tout comme l’héroïne de Mega Shark vs Giant Octopus, les deux protagonistes sont des pilotes d’engins sous-marins. De ce fait, le spectateur aura droit à plein de séquences sous-marines dans un vaisseau super high-tech. L’ambiance globale du film est donnée. De plus, attaque de bateau, attaque de plateforme pétrolière, attaque d’avion (est-ce que quelqu’un va enfin m’expliquer comment et pourquoi les mégalodons s’attaquent à des avions volant à plus de 30 000 pieds de haut???), voilà les scènes d’actions qui agrémentent la première moitié de Mega Shark 3. Les scénaristes H.Perry Horton et Jose Prendes font littéralement un retour aux sources, et ce n’est pas plus mal. N’oublions pas que la chanteuse et actrice Debbie Gibson fera une apparition de courte durée dans son rôle d’Emma MacNeil qui ravivera le cœur des fans de la première heure.


Seulement, bien que sympathique, les 45 minutes initiales sentent un peu le réchauffé. L’histoire de Mega Shark vs Mecha Shark devient réellement intéressante qu’en milieu de parcours. Dès lors que l’intelligence artificielle Nero prend les commandes du requin mécanique, on a affaire à du vrai cinéma nanardesque. Le titre du film prend donc tout son sens puisque le robot combattra seul le requin géant. Et que dire de ces plans à l’intérieur de la machine que le réalisateur décide de nous montrer? En effet, Emile Edwin Smith a filmé la salle de pilotage du requin mécanique alors qu’il n’y a personne à l’intérieur (sauf l’I.A. Nero). On a droit à des gros plans de la manette qui bouge toute seule, et de beaux plans sur l’ordinateur. Splendide mélange de professionnalisme et loufoquerie. Le tout est confirmé dans ma partie préféré du long-métrage, lorsque Nero a un dysfonctionnement et se met en mode « drone ». À cet instant, le requin mécanique devient une menace pour tout le monde, devenant ainsi beaucoup plus dangereux que le mégalodon. Étant en pleine ville de Sidney, en Australie, le robot géant se promène (à l’aide de chenilles) dans les rues de la cité en détruisant tout sur son passage. Le spectateur aura droit à quelques plans surréalistes, comme Christopher Judge qui poursuit le robot en motocross et réussit à planer je ne sais comment au-dessus de l’immense requin de fer. On a également droit à clin d’œil auditif, citation culte qu’on peut entendre dans le premier Mega Shark. Du bonbon pour les yeux et pour les oreilles.


Ce qui surprend le plus dans Mega Shark vs Mecha Shark, c’est sa qualité de réalisation. Comme premier long-métrage, Emile Edwin Smith s’en sort très bien malgré quelques faux raccords évidents qui peuvent accrocher l’œil lors du visionnement (mais c’est ce qui arrive quand on produit un film à la hâte). Toutefois, le réalisateur regagne des points pour ses plans toujours en mouvement et pour son montage dynamique. Même s’il ne se passe pas forcément grand-chose à l’écran, la réalisation d’Emile Edwin Smith nous fait croire du contraire et sait garder notre attention.


Avant de se lancer dans le métier de réalisateur, Emile Edwin Smith est principalement connu pour avoir travaillé comme superviseur dans les effets visuels pour différents films et séries télévisées. Il a notamment oeuvré pour Firefly (la série de Joss Whedon), Battlestar Gallactica, Reaper, avant de tomber dans les griffes de The Asylum sur Battledogs et l’excellent Sharknado! D’ailleurs, c’est également lui qui supervise ses propres effets spéciaux dans Mega Shark vs Mecha Shark et le résultat est méga concluant : il a du talent. Le requin-robotique a incroyablement de classe. Pour ce qui est du mégalodon, c’est probablement l’un des plus beaux que j’ai vu en CGI dans un Asylum. Il est incroyablement détaillé et ressemble presque, oui je vais le dire… à un vrai requin!


Mega Shark vs Mecha Shark termine la trilogie en beauté. Techniquement, c’est le plus réussi et le plus professionnelle des trois longs-métrages. Belle utilisation des plans, un bon montage et de splendides effets spéciaux. Cependant, le film n’est pas sans défauts. Elisabeth Röhm offre une prestation qui frôle parfois la médiocrité. Pour Christopher Judge lui, disons qu’il est meilleur lorsqu’aucun son ne sort de sa bouche. Niveau scénario, notons le manque d’extravagance dans la première moitié du métrage. Par chance, le troisième acte rétablit le tout en nous offrant le moment le plus divertissant de toute la saga entière! Avec un film de ce calibre, il n'est pas surprenant d’apprendre dans l'année qui suivi, l’annonce du nouveau Mega Shark vs Kolossus produit encore une fois par le studio The Asylum. N’existe-t-il pas une expression qui disait : Jamais 3 sans 4???

VHS_Guy
5
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le 17 févr. 2019

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VHS_Guy

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