Commençons par le plus important : d'après les différents personnages du film, ça se prononce Michel Colasse. Voilà, on peut passer au trivial.
Michael Kohlhaas n'est pas pour tout le monde. Il est lent. Posé. Il prend son temps pour raconter ce qu'il a à raconter. Parfois trop. Paradoxalement, Arnaud Des Pallières n'hésite pas à user d'ellipses, plusieurs mois se passent parfois entre deux plans.
Michael Kohlhaas est un Western féodal. Des hommes, des chevaux, l'idée de Justice comme moteur, la nature. La reconstitution d'époque est d'ailleurs minimaliste, simple, épurée mais efficace car réaliste.
Mais surtout, Michael Kohlhaas est à l'image de Mads Mikkelsen : d'une beauté compliquée, mais renversante. La fin est d'une puissance énorme, concluant cette histoire de mauvais choix avec brio.