Michael Kohlhaas est une bien mauvaise surprise, au rythme soporifique et aux enjeux totalement dépourvus d’intérêt.
L’interprétation est pourtant sans faille. Des acteurs renommés, Mads Mikkelsen en tête, en marchand un peu trop à cheval sur ses principes (Ha ha !), suivi de près par Denis Lavant, Bruno Ganz ou Sergi Lopez ou des plus jeunes comme Mélusine Mayance (déjà vue cette année dans un registre carrément différent dans les Gamins dans le rôle de Mimi Zozo). Chacun est parfait, à l’exception peut être de la diction plus ou moins approximative du français par notre acteur danois préféré.
Cependant, cette pléiade d’acteur n’est là que pour soutenir un scénario où le creux alterne avec les longueurs. On nous donne quelques vaines tentatives de réflexion sur la vengeance ou la religion, mais rien ne semble vouloir aboutir à quelque réponse.
Le rythme lent est voulu, mais à une fâcheuse tendance à endormir par moments. Malgré les étendues de paysages décharnés magnifiques (et bien filmés, il faut le dire), les chevaux ne dépasseront jamais le trot. De même, la musique moyenâgeuse pleine de potentiel ne se réveillera que pour la scène finale (vieux motard que jamais, mais on aurait préféré plus tôt …)
Ambiance, personnages, paysages, acteurs, Michael Kohlhass avait tout pour être réussi, mais s’avère être le somnifère de la semaine.