Roland aime riche

Navré de ce jeu de mot grotesque en guise de titre, mais Roland aime quand c'est riche à l'écran, et il le prouve une fois de plus. Beaucoup beaucoup d'action pendant 2h, et je dois dire que j'ai aimé ça.

Tout commence par la bataille de Pearl Harbor le 7 décembre 1941, dont nous avons ici une vision pendant plusieurs minutes, pour un résultat tout à fait convenable. Le temps de mettre en place les quelques personnages principaux, dont l'épaisseur est, vous vous en doutez, tout à fait substantielle ( attention, ce sont toutes de vraies personnes ayant existé par contre, il ne s'agit pas de personnages fictionnels ) et nous voici projeté auprès des stars de ce film : Les Douglas SBD Dauntless de la marine US, des bombardiers en piqué dont le rôle est remarquablement illustré dans le film. Je me suis plus attaché à ces avions qu'aux personnages. Visuellement, les combats aériens sont impressionnants, et on se plait à admirer les tirs de barrage de la DCA des navires japonais avec leurs balles traçantes qui zèbrent le ciel telles des éclairs.

Ce qui est intéressant dans ce film, c'est que nous avons aussi, dans une certaine mesure, le point de vue de l'armée impériale Japonaise. Cette dernière est ici représentée assez fidèlement, avec son sens de l'honneur aigu, sa hierarchie stricte et son respect sans faille pour l'empereur Hiro Hito, brièvement aperçu lors de l'incroyable ( et pourtant vrai là aussi ! ) raid aérien sur Tokyo de Doolittle et ses B-25 Mitchell.

A noter que le film, clairement prévu pour plaire à la Chine, insiste sur le fait que le Japon a bien massacré des civils Chinois, et que Doolittle doit son salut à de gentils paysans Chinois. Cet élément, qui apparait comme anodin à côté de la bataille, revet un aspect politique majeur en 2019, la Chine n'étant toujours pas vraiment réconciliée avec son voisin du soleil levant.

Pour conclure, l'historien amateur que je suis a passé un bon moment, sans trop réfléchir, et sans trop vérifier si tout était vrai. Mais globalement, les grandes lignes ont l'air d'avoir été respectées. Un bon vieux film de guerre à l'ancienne !