"La métamorphose des cloportes !"

Une catastrophique pandémie transmise par des cafards a déjà tué des milliers d’enfants à New York. Les autorités sanitaires dépassées font appel au docteur Susan Tyler (Mira Sorvino), entomologiste et généticienne de renom comme dernier espoir. D’emblée, Del Toro dont c’est ici la deuxième réalisation après l’excellent et méconnu «Cronos» n’hésite pas à nous montrer l’ampleur de l’horreur à travers la souffrance d’enfants dans d’immenses mouroirs, rappelant les dortoirs sordides de son futur «Echine du diable». Grace à des manipulations, le professeur Susan Tyler, sorte de Dr Frankenstein au féminin éradiquera l’épidémie en fabriquant une arme biologique, un monstre appelé «Le Judas» ; un insecte génétiquement modifié. Mais quand on se prend pour Dieu, il faut en payer le prix. Trois ans plus tard, le calme est revenu à Manhattan jusqu'à ce qu’une vague de meurtres et de disparitions mystérieuses replonge la ville dans l’incertitude. De film dramatique, «Mimic» va se muer en film de monstre avec comme décors sordides, les bas-fonds new-yorkais. Quelque chose se cache dans la noirceur et l’humidité d’un métro désaffecté, quelque chose d’énorme qui peut prendre l’apparence humaine ? Del Toro réalise avec «Mimic», un film de créature assez incroyable de par son casting sans faille (Mira Sorvino, Jeremy Northam, Giancarlo Giannini, Charles. S.Dutton ou encore Josh Brolin), son ambiance glauque, mais surtout de par la richesse de son scénario (épidémies, manipulations génétiques, évolution des espèces…), déjà les prémisses de «Blade 2» prenaient forme !!