Je suis un grand fan de Dolan depuis les amours imaginaires. J'adore son esthétique décomplexé, ses dialogues clinquants, sa direction d'acteur dynamique, ses chansons et ralenti kitsh qu'il étale sans honte, ainsi ses costumes aux couleurs chatoyantes.
Par contre un point sur lequel je l'ai toujours trouvé faibles, c'est son écriture, mais les qualités cité ci-dessus était tellement enivrantes que je passais outre. D'autant plus que, même si les histoires sont mal contés, Dolan a une certaine maturité pour ce qui est de traité les relations entre les gens.
Pour autant, je fus méga déçu par Mommy.
Déjà parce que je trouve qu'il se repose quelque peu sur ses acquis concernant ce qui fait son originalité (la Bo est un peu moins bien que d'habitude par exemple), mais surtout parce que niveau écriture ça va trop loin dans la médiocrité!
A ce titre, le film commence hyper mal, Dolan place son film un an dans le futur pour nous introduire à froid, écrit blanc sur noir une loi fictive sorti d'on ne sait où O___O
Tout ça pour faire un Deus Ex machina perrave à la fin. NON MAIS OH, c'est quoi ça!
Le reste c'est pareil, les personnages sont introduit n'importe comment, les informations mal dilués, le montage est juste super pourri et certaines évidences sont surlignés (le passage du rêve...je me demande comment il a pu faire un truc si mauvais).
Cela est sans doute dû au fait qu'il n'a pas pris assez de recul sur ce sujet qui lui est particulièrement cher. Ce qui est assez normal quand on enchaine les plateaux de tournage comme il le fait (5 films en 5 ans pour rappel).
Car si dans son premier film, Dolan voulait se venger de sa mère pour l'avoir mis en internat, ici il prends le point de vue opposé et essaye de la comprendre et de lui pardonner.
Sauf que pour éviter au maximum les comparaison avec son premier film, Dolan introduit un troisième personnage (en la présence de Suzanne Clément), qui n'a absolument rien à foutre dans cette relation mère-fils, elle ne sert juste à rien!
Et c'est de la malhonnête intellectuel de faire croire qu'un garçon TDHA peut s'en sortir grâce à une femme comme ça.
Le pire, c'est quand on arrive à la fin, et qu'on se rend compte que aucun des personnages n'a évolué, car ils sont dès le départ considéré comme des perdants à cause de leurs maladies et leurs névroses.
Ya quand même des bons acteurs (même si ils cabotinent trop), et quelques belles séquences, comme lorsque Steeve est sur son longboard. Mais il serait temps que Dolan fasse une pause, parce que sinon il risque de méchamment tourner en rond.