Avec Mon cousin, Jan Kounen rejoint le rayon pléthorique des comédies de duo et marche sur les plates-bandes établies par Francis Veber. Mon cousin, c’est le film de copains (ou buddy movie, comme disent les Américains), le duo mal assorti de prime abord mais qui va au fur et à mesure de son périple se découvrir et finalement se compléter. Dans le rôle du clown blanc, Vincent Lindon, industriel sans coeur et plein les poches (on s’amuse de voir le comédien à l’opposé de ses rôles chez Stéphane Brizé), qui doit supporter le cousin bêta (François Damiens, évidemment).
Beaucoup plus sage que dans sa filmographie passée, Jan Kounen signe avec Mon cousin un film sentimental, qui ne sort jamais du cadre, ou si peu. Dommage, car lorsqu’au détour de quelques scènes, la folie du réalisateur provocateur revient, le ton devient singulier, cartoonesque, et change notre regard sur cette comédie morale. Parfois maladroit, jamais surprenant, Mon cousin reste attachant à défaut d’être décapant.