J'avais aimé Polisse, pas le Bal des Actrices (de manière générale, je n'aime pas trop quand le cinéma "s'autopsy" : Barton Fink, Mulholand Drive etc. Exception pour The Artist et l'indémodable Cinéma Paradiso). Mais ici, le sujet était nouveau dans la filmographie de Maïwen. J'allais donc voir Mon Roi avec curiosité, tant pour le thème que pour la réalisatrice.
Verdict : ce film est pour moi bien interprété (Cassel magnétique et sulfureux, Bercot à vif et désemparée) et monté de façon à ce qu'on attende chaque plan suivant comme dans un thriller.
On craint tout au long du film une fin tragique, elle sera ouverte, chacun y mettra ce qu'il veut.
Le personnage interprété par Vincent Cassel est complexe et tortueux mais il faut être sacrément borné pour y voir une satyre de la gente masculine dans son ensemble, alors messieurs qui vous sentez attaqués dans votre masculinité, remettez vous en question. Quant au rôle féminin, il est ici présenté comme une victime mais toutes les femmes ne se laisseraient pas ainsi manipuler. Ce n'est donc pas un portrait des relations de couple qu'a voulu faire Maïwenn mais un portrait de ce couple là précisément.
Ceux qui veulent faire croire le contraire n'ont à mon avis rien compris.
Pour les autres à l'esprit ouvert, allez vous faire une idée vous-même, moi j'ai aimé.
(Mention spéciale pour les seconds rôles : Vincent Garel extra...)