Tout en beauté et subtilité, un film tendre qui ne verse jamais dans le gore. Film d'horreur ? Pas vraiment. Plutôt comédie romantique d'adolescent où la vampiritude n'est qu'un prétexte à la poésie.
Curieusement, les scènes où j'ai eu le plus peur ont été celles où Eli était menacée. Sensée être source d'effroi, elle est profondément attachante. Comme à peu près tous les personnages, y compris le pauvre veuf qui vient fouiller l'appartement, désorienté, hagard.
L'incroyable subtilité du rythme, de la photographie et des images nous font passer outre quelques questions sans réponse (pourquoi l'homme qui vit avec Eli la sert-il jusqu'à la mort ? Pourquoi insister sur les rapports d'Oskar avec son père et ce voisin qu'on ne voit qu'une fois ? Pourquoi la police, pourtant présente dans l'école, est complètement absente d'un quartier où se produisent des crimes horribles ?).
Mais peut-être que nous pouvons imaginer la suite. Et, à ma première question, la toute dernière scène apporte une réponse. Nous avons assisté à la toute fin d'un cycle et voici qu'il recommence. C'est à la fois profondément romantique et affreux.
Bref, un film assez génial même s'il manque d'une certaine étincelle pour en faire un chef d'œuvre.
Oh, et puis Oskar a de forts bons goûts musicaux.