Western moyen où les duels d'un concours annuel se succèdent.
Gene Hackman, acteur que j'aime bien, obtient le rôle du méchant vraiment très méchant qui a pouvoir sur toute la ville et ses sujets (un méchant comme de ceux de la série Ken Le Survivant pourrait-on penser quelquefois). Il nous refait, de plus, le coup du shérif Little Bill Dagget dans Impitoyable en corrigeant, mortellement cette fois, l'as de pique de la gâchette Ace Hanlon (Lance Henricksen) aussi vantard et affabulateur que l'était English Bob (Richard Harris) dans le dernier western réalisé par Clint Eastwood en 1992.
Sharon Stone, des années après avoir allumé bien des hommes dans Basic Instinct, reçoit le rôle d'une lady espérant éteindre le personnage joué par Gene Hackman, Herold, pourriture glaciale ayant la main mise implacable sur la ville et ses administrés, responsable de la mort de son père et homme de loi de manière odieuse et cruelle plusieurs années en arrière, dont la scène révélée rappelle une fameuse autre scène de Il Était Une Fois Dans L'Ouest.
Il y a Russell Crowe, ancien bandit rangé au côté de Dieu après avoir été au côté du Diable (Herold), contraint par ce dernier de participer au concours malgré qu'il lui a dit : "Tuer, c'est mal !".
Présent au casting également, le tout jeune Leonardo Di Caprio est glissé dans la peau d'un petit bellâtre ayant une haute estime de lui, ce qui n'est pas de l'avis de … Herold (encore) qui lui éprouve un mépris particulier. Pourquoi ? Aaaah, suspens ! Mais Herold n'a-t-il donc pas de cœur ? Suspens !
Quelques scènes gores en conséquence des dégâts physiques d'impacts de balles sont à noter, de signature de son réalisateur Sam Raimi évidemment, forçant l'attrait grossier de la plupart des scènes qui se succèdent.
Même la musique du film sonne souvent caricaturale, pompeusement héroïque, dramatique, forçant le trait grotesque du spectacle de ce western qui se regarde sans grand intérêt, sinon au deuxième degré. Après tout, c'est probablement voulu !