Mr. Nice par Queen-Bitch

Mr. Nice - Rhys IfansLe film sur la vie de Howard Marks commence dans le noir et blanc grisâtre d'une petite ville galloise au nom imprononçable. Élève brillant, il entre à Oxford où il découvre les soirées psychédéliques et la drogue. Et la couleur fut.



Pourtant, Howard Marks aurait pu ne jamais devenir Mr Nice. Ce n'est que par hasard que ce professeur devient trafiquant de drogue, aussi improbable que cela puisse paraître. Le goût du frisson vite pris, sa vie est bientôt entièrement dédiée au trafic, mais uniquement de drogues douces, marijuana et haschich. Après une montée jusqu'aux plus hauts sommets du trafic international, vient l'inévitable chute et l'emprisonnement au terme duquel il écrit son autobiographie, point de départ du film de Bernard Rose.



Mr. Nice - Chloë Sevigny, Rhys IfansLa structure du film, bien qu'efficace, est tout ce qu'il y a de plus classique pour un film sur le trafic de drogue. Ascension, gloire, chute, prison, le cinéma semble être décidé à montrer que le crime ne paie pas. Seulement dans le cas de Mr Nice, le trafic de drogue n'est pas qu'un moyen de s'enrichir malgré ou grâce à la souffrance des gens. Howard Marks participe presque sans s'en rendre compte à la contre-culture, au refus de conformisme et d'obéissance aveugle qui ont marqués les dernières décennies du XXème siècle.



Le film est magnifiquement servi par un casting choisi avec talent : Rhys Ifans, qui avait déjà rodé son look 60's dans Good Morning England, Chloë Sevigny, toujours sublime, et un David Thewlis déjanté, parfait en chef de l'IRA. Le genre n'est peut-être pas révolutionnaire mais le film est agréable et bien mené.