You're a fraud, Mr. Turner...

Peter Petigrew en gros et vilain Mr Turner ? Voilà qui était alléchant. Sur le papier, seulement, malheureusement.

En effet, malgré une photographie à la hauteur de la lumière des toiles de l'artiste, une excellente réal' et une restitution de l'époque impeccable, on se lasse vite de ne voir que des gens laids et sales, grommelant comme des sangliers en rut.

Une fois le thème bien posé - un masque répugnant de laideur et d'agressivité peut cacher une beauté et une sensibilité intérieures de haute volée -, on commence à espérer vainement voir naître une ou plusieurs autres problématiques pour réveiller les passions artistiques et esthétiques du spectateur. Mais non, rien de plus que la même rengaine, je grommelle et je suis moche mais je suis tellement fin, subtil et intelligent à l'intérieur... On finit par ne plus trop y croire, malgré quelques étincelles d'espoir comme les scènes à l'Académie, et effectivement quand le film se termine, on doit bien l'admettre, il n'y a rien de plus. Et c'est pénible, tous ces grommellements...

Cette platitude gâche réellement des talents d'acteurs indéniables et de belles qualités cinématographiques, tant du point de vue des ambiances visuelles que des ambiances sonores, c'est vraiment dommage.