« The Sun is God »
Face au génie de Turner dont les toiles sont à elles seules des mondes s’affranchissant de toute parole (qu’on en prenne pour preuve le regard satirique posé sur les tentatives de Ruskin, critique...
le 29 déc. 2014
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Ce biopic sur la vie du peintre anglais Turner est abominablement ennuyeux. Ça se vend comme une biographie peu conventionnelle et très esthétisée d’un génie de la peinture, mais au final ça ressemble à absolument tout ce qui s’est fait dans le même genre. En fait, on dirait que le réalisateur a basé son film sur une seule et unique idée : « eh, les gars, c’est quand même marrant, hein, Turner c’était un super peintre mais c’était un peu un gros beauf ». Et de là, paf, vous avez deux heures de métrage, où chaque scène ressemble à la précédente et à la suivante, tout en semblant être tirée de dizaines d’autres films. J’aime beaucoup Timothy Spall, dont la performance a reçu un prix d’interprétation à Cannes, mais il en fait des caisses, incapable d’incorporer des nuances dans son jeu puisque le script avec lequel il travaille n’en contient aucune. Certes, l’esthétique est fabuleuse, recréant des tonnes de véritables toiles du peintre dans des décors naturels, mais ça ne suffit pas à secouer le sentiment de profonde vacuité qui envahit le spectateur. La meilleure incarnation de ça, c’est la scène où Turner, après avoir perdu son père, va chercher du réconfort dans les bras d’une prostituée, pour au final se révéler incapable de rien lui faire et exploser en sanglots riches en pathétique – c’est censé être la grande scène d’émotion du métrage, et pourtant j’étais mort de rire dans le cinéma, tout le sérieux et le solennité de la scènes réduits à néant par le surjeu de Spall et les efforts terribles que font le réalisateur et la musique pour gueuler à la face du spectateur ébaubi « VOUS ETES EMUS, HEIN ? HEIN ? HEIIIIIIIIN ?! »
This is no page-turner.
Créée
le 28 déc. 2015
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