Dans un monde où le mensonge n'existe pas, la vie de Mark Bellison n'est pas à envier. N'arrivant à rien avec les femmes, viré de son taf et sans argent (le tout empiré par l'absence de soutien de gens trop honnêtes pour essayer de l'aider) il en vient à faire l'impensable : dire quelque chose qui n'est pas vrai !
Petite comédie romantique, "The invention of lying" part d'un postulat qui a tout pour interpeller. Alors qu'on l'imagine sans prétention, le film nous assène une séquence forte suivi de la plus grosse connerie du monde (faites cependant avec la plus grande bienveillance) : l'invention de la religion.
Après une nuit de travail, voilà Mark en train de citer ses tables de la loi inscrites sur des boîtes de Pizza hut (sans doute un des placements de produit les plus flagrants du cinéma) à une armée de gens parfaitement crédules, persuadés que tout ce qu'il raconte est vrai.
Le monopole du mensonge lui apporte alors un pouvoir immense dans une société où personne n'est capable d'imaginer qu'il puisse raconter n'importe quoi. Cependant, Marc est un gars bien et prend conscience qu'un grand pouvoir implique de grandes responsabilités. Le mensonge n'est alors pas plus mal que bien, il est surtout un outils à manipuler avec précaution et sagesse.
Mes petites recherches post-visionnages m'ont assez étonné puisque j'étais, malgré le message du film, loin de m'imaginer qu'il était corealisé par un athée militant et convaincu en la personne de Ricky Gervais. Mais ça peut expliquer le petit nombre d'entrées qu'a fait le film à sa sortie.
Après tout, sur la forme ça reste malgré tout un film très classique, en particulier sa fin. Mais on passe un bon moment dans notre canapé avec une bonne bière. Et si ça ne plaît pas à cet enfoiré d'homme du ciel qui donne le SIDA et le cancer : He ben on l'emmerde !