Une beauté plastique effarante un peu vide

Nature nous emmène, une fois n’est pas coutume dans les documentaires, en Afrique, et nous fait voyager à travers ce splendide continent vu des centaines de fois, mais qui arrive toujours a nous étonner par son impressionnante beauté et ses animaux tous plus surprenants les uns que les autres.

Le film commence de manière inhabituelle puisque la ville y est mise en valeur avec une pluie torrentielle et une gamine un peu timbrée qui court et qui mouille tout le monde. Puis nous prenons ensuite l’avion (ou la montgolfière, suivant les goûts de chacun) pour visiter ce continent où le feu, la pluie, le vent, la glace et le sable s’entremêlent ; dont les images sensationnelles et les musiques magistrales nous font presque oublier la voix du narrateur (Lambert Wilson) plutôt simple et quelques scènes bâclées.

Car Nature a un énorme problème : trop d’environnements pour un temps beaucoup trop court. Nous découvrons – dans une forêt, un désert, l’océan, une montagne ou une plaine – toute une faune passionnante, dont on aimerait en apprendre bien plus, mais tout se déroule en seulement 1h24 de film.

Ce qui rend le documentaire bâclé et l’information quasi inexistante. Durant la première demi-heure, le réalisateur arrive a changer trois fois d’environnement, puis s’arrête enfin sur un animal et rend le contenu intéressant et complet. Puis repart sommairement sur dans un nouvel espace en laissant le spectateur sur sa faim.

Mais quand enfin vient la montagne (après presque une heure de film), les yeux sont rivés sur l’écran, les oreilles entendent des lueurs d’espoirs dans le documentaire et le cerveau ne pense plus qu’à la beauté et la persistance des images. Tout simplement grandiose.

POUR LES FLEMMARDS : Un résultat mitigé pour ce documentaire incomplet mais éblouissant par sa dernière demi-heure, ses images et sa bande originale tout simplement fascinante.