Truth or dare?

En participant à Nerve, un jeu qui diffuse en direct sur Internet des défis filmés, Vee et Ian décident de s’associer pour relever des challenges de plus en plus risqués et gagner toujours plus d’argent.
Mais bientôt le joli petit couple prend vite conscience que ses moindres mouvements sont manipulés par une communauté anonyme de « Voyeurs » de plus en plus nombreux et avides de sensations fortes. Le jeu vire au cauchemar, les 2 joueurs sont piégés.**

"Nerve" est un petit film d'action assez malin ciblant plutôt les ados. Filmant la lente descente aux enfers de ces 2 adolescents sur une soirée, Ariel Schulmann et Henri Joost parviennent à se mettre une bonne partie du public dans la poche grâce à quelques gags biens sentis façon jackass, à une réalisation nerveuse et à l'amourette qui pointe le bout de son nez assez vite entre Vee et Ian. Par la suite, ça se gâte un peu coté réalisme, en faisant basculer le film dans un véritable cauchemar où les voyeurs deviennent les ennemis et ne connaissent aucune limite ni aucun frein dans la recherche de leur plaisir hédoniste....

Le film est assez beau esthétiquement, pleins de couleurs qui viennent illuminer la nuit de New York.

A la croisée des films soulignant les dangers d'internet et des réseaux sociaux (chatroom, traque sur internet...), des films sur les spectacles sans limites (le prix du danger, hunger games ...) et des polars sur la théorie du complot, "Nerve" fait son petit effet mais noircit tellement le trait qu'il en devient un peu excessif.

Loin de moi l'idée de penser qu'aujourd'hui la société est en mesure d'empêcher les excès et dérives d'Internet mais le film va peut être un peu loin dans la dramatisation du direct pour finalement mieux se renier en soulignant au final que "si si! les internautes ont une morale et ne feraient pas n'importe quoi!". Au final le message manque tout de même de subversion et c'est un peu dommage.

Dans les 2 rôles principaux, on retrouve la longiligne Emma Roberts (Vee) et Dave Franco et son sourire ravageur (Ian).
La BO de Rob Simonsen pulse bien sur des sonorités electro.

Ma note: 6/10