Un film capable de m'agacer dès les premières secondes, ça faisait un moment. Parce que ça ouvre sur l'écran d'un Mac en train de s'allumer, avec une ado qui skype avec sa meilleure pote et forcément des écrans qui freezent toutes les 10 secondes parce qu'à New York ils ont des réseaux préhistoriques et des webcam en carton. Enfin bon, je lui laisse sa chance, ça reste peut être du détail. Bien sûr je ne connais pas les deux inconnus à la réalisation.
En fait c'est finalement assez divertissant. On se prend au jeu facilement, on ne croit pas à la relation inexistante entre les deux amies mais on suit quand même. On se divertit quand même à voir Vee prendre un peu de risque et s'amuser enfin. Et les acteurs sont plutôt agréables, surtout le petit frère Franco toujours sympathique. D'ailleurs cette gentille pote en manque d'amour, symbole des personnages tous complètement stéréotypés : entre la pote qui couche avec tous ceux qu'elle croise et le pote qui se trouve être un hacker génial 1h après le début du film en plus d'être secrètement amoureux de Vee.
Et si j'avais réussi à ne pas trouver la première partie trop désagréable, ça devient juste n'importe quoi par la suite. Le jeu devient maître absolu des vies des gens qui y jouent, on lui donne les pouvoirs qu'il faut juste pour faire avancer le scénario, on a justement le pote qui fait partie d'un groupe de hackers et réussit à hacker un jeu aussi grand en quelques minutes. Mais finalement ce que ça veut raconter n'est pas con : les players et waters qui deviennent prisonniers du jeu. C'est juste que c'est présenté de manière totalement absurde et con. On a aussi droit au grand discours moraliste absolument insupportable de l'ado tout aussi insupportable qui retourne sa veste après avoir rejeté et participé au jeu dans la même journée. Bon et le dernier plan cliché et prévisible dès les premiers instants se fout bien de notre gueule aussi.
Heureusement que formellement ça ne rattrape pas non plus le fond. J'étais désespéré aux musiques héroïques ou mélodramatique, ou juste des musiques de jeunes pour rythmer l'aventure. On ne peut pas faire vraiment plus cliché. Bon et j'ai pas trop compris pourquoi elle se change en Ellen Page de Hard Candy (petit chaperon rouge en somme) à la fin. Enfin visuellement ce n'est pas moche non plus, c'est assez coloré même et parfois assez joli mais c'est tout. Et puis je note quelques tensions assez réussies face à certains défis.
Ce qui est quand même amusant, c'est que ça me fait drôlement penser à un épisode de Black Mirror, en version nulle. Loupé, je suis sorti de la salle un peu énervé, n'aidaient pas deux couples en train de parler et s'embrasser autour de moi. Rien à retenir donc.