I'm as mad as hell, and I'm not gonna take this anymore!

Voilà un film qui traine depuis presque 5 ans sur mon PC, et que je n'avais jamais eu le courage de regarder. J'avais pourtant essayé plusieurs fois, mais j'avais pris peur après les premières images vieillottes de m'ennuyer ferme, et avais à chaque fois opté pour autre chose. Mais après avoir vu coup sur coup "Serpico" et "Dog Day Afternoon", j'ai eu envie de redonner une chance à cet autre film de Sidney Lumet, et grand bien m'en a pris.

Le début n'est pas très sexy, l'image a vieilli, les dialogues sont lourds, on voit pleins de vieux messieurs dans de vieux costumes démodés, bref rien qui ne donne envie. Mais en s'accrochant un peu, on se laisse prendre. Bien sûr c'est une satire très exagéré du monde de la télévision, mais il y a un grand fond de vérité qui est encore plus valable maintenant où la télé-réalité et le voyeurisme ont une place si importante dans les médias (j'aime beaucoup leur idée de faire une télé-réalité sur un groupe terroriste, cela parait tellement d'actualité). Donc même si sur certains points le film a mal vieilli, il reste assez d'actualité pour être jubilatoire quand on pense qu'il date des 70's.

Seule ombre au tableau, l'histoire d'amour absurde et inutile entre Faye Dunaway (dont le personnage même est absurde et sans grand intérêt, si ce n'est montrer qu'elle est issue de la génération télévision et "she learned life from Bugs Bunny.") et celui de William Holden. On ne comprend pas ce qui les attire l'un chez l'autre, on ne les sent pas amoureux du tout, il est trop vieux, elle n'a pas de charme... Bref, ils sont très mal appariés et sont censés vivre une passion que le spectateur ne voit absolument pas. L'intérêt de tout cela reste un mystère pour moi.