On retrouve l'esprit Strip Tease, avec un caméraman qui réussi à disparaitre, notamment durant les scènes d'interogatoire dans le bureau de la juge. Dans ce bureau, on voit défiler une mère ayant tué son fils pensant qu'il était Satan, un jeune homme jurant de partir en Syrie à sa sortie de prison, une famille déformée par la consanguinité... la misère humaine quoi.
Et face à ces gens, leurs sombres histoires, dur de ne pas être ni trop sensible, ni trop sévère. Ni faire preuve de pitier, ni d'arrogance. La juge d'instruction, héroïne du film, garde une distance professionnelle. Mais avec énormément de chaleur humaine. Et un humour torride. Parfois malaisant quand il s'exprime entre collègues, mais on l'imagine indispensable à sa bonne santé mentale. Car, son quotidien est fait de découvertes de crimes et d'interrogation de criminelle.
D'ailleurs l'intrigue du film, l'enquête sur le meurtre de deux prostituée passe au second plan. On s'attache presque plus au décors. À son quotidien fait de plein d'autres affaires.
C'est une grande femme, insoumise aux hommes, surtout.
Ce film, proche du documentaire, ma largement fait penser à la série pTi Quinquin et la formule d'un des deux inspirateur : "c'est du Zola ça Carpentier"