La déchéance de la vieillesse, et autre joyeusetés.

Si on ira pas chercher à remettre en cause les standards devenus ceux des "films Liam Neeson", au même titre que ceux de Jason Statham ou de Steven Seagal, j'étais en droit d'attendre un film supérieur à la moyenne avec Night Run, à la vue de la dernière collaboration de Jaume Collet Serra avec l'acteur irlandais, Non Stop, qui était somme toute défendable.
Mais si on oublie une seule seconde l'intrigue aussi vue et revue qu'une blague de Toto et l'action qui ne brille d'aucun talent, vous avez un quasi remake d'Amour, ou pendant 2h des vieux discutent nostalgie et de leurs remords, de leurs regrets.
On tombe sur un Liam Neeson, vieux débris alcoolique et lubrique, capable de se déguiser en Pere Noel pour obtenir du fric.
On prend un premier prozac.
Avec son meilleur pote gangster, ils passent une bonne discussion a ressasser le passé, à quel point se taper des gonzs c'était mieux que d'être vieux et ridé.
On prend un deuxieme prozac.
Son fils lui fait la tronche, et galère tellement à supporter financièrement sa famille qu'il doit faire deux jobs en même temps. Il a tellement honte de son père qu'il cache une photo d'eux deux quand il était gamin.
On prend un troisième prozac.
Quand les deux finissent par devoir coopérer ensemble par la force des évenements, ils refont une séquence nostalgie, ou Liam admets avoir raté l'enfance de sa progéniture.
On prend un quatrième prozac.
Il va voir Ed Harris pour implorer la vie de son fils, et dans le restaurant ou ils sont, commente que tout les endroits qu'ils connaissent ne ressemblent plus à ce qu'ils connaissaient d'il y'a 15 ans.
On prend un cinquième prozac et on finit par faire une overdose, ce qui nous épargne de voir un final qu'on avait déjà deviné.
On se demande juste comment, nous, spectateurs qui cherchaient le divertissement du dimanche soir, on en est tombé à voir un film qui ferait passer The Road pour optimiste, et qui n'a que mélancolie et syndrome du temps qui passe à offrir.
Dans le meilleur des cas, ce sont deux heures perdues à se faire chier; dans le pire c'est le moral plombé pour la soirée.
HugoShapiro
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le 16 mars 2015

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