Ce film ne casse pas des briques mais il est plaisant à regarder ; il s'amuse du malheur de certains agriculteurs tout en donnant une alerte de bon aloi, c'est bien simple : tous ou la plupart des paysans sont endettés jusqu'au cou, jusqu'à se faire saisir du matériel ou des terres... proprement dégueulasse. Le film évoque même le suicide, quand le maire débordé et au bout du rouleau essaie de se pendre dans la grange d'un autre. (d'un autre suicidé... "la grange aux pendus" ?) Cet épisode fini heureusement bien, avec une franche rigolade à la clef pour les protagonistes. Il y a aussi les magouilles et les coups tordus entre paysans eux-mêmes, comme par exemple un cadastre censé avoir brûlé pendant la guerre mais qui n'est pas si inexistant que cela... avec un dénouement heureux là encore. Et comme un bonheur ne vient jamais seul, la photo de tout le village à poil aura bien lieu, malgré le désistement de l'Américain. Le film se conclue sur cette photo. Ah oui et aussi la scène du boucher qui ne veut pas que sa femme se déshabille, hilarant. (même si la scène est dramatique en elle-même)
Bref, je vois ici une formidable forme d'espoir, qui refuse que l'on baisse les bras malgré tous les tracas de la vie. Car dans la vraie vie, hélas, tout ne finit pas aussi bien... mais ce film m'a amusé, donc je lui donne la note de 7/10.