Un duel générationnel qui ne vole pas haut.
Mac (Seth Rogen) et Kelly Radner (Rose Byrne) sont un couple de trentenaire, dont la vie vient d'être chambouler avec la naissance de leur fille Stella. Ils viennent d'acquérir une maison dans une banlieue tranquille, jusqu'à ce qu'une confrérie étudiante s'installe juste à côté de chez eux. Teddy Sanders (Zac Efron) en est le président et Pete (Dave Franco), le vice-président. Le premier rêve de marquer l'histoire de la confrérie et de voir sa photo trônait au Hall of Fame.
Mac et Kelly vont dans un premier temps, sympathiser avec les jeunes étudiants, avant que leurs fêtes incessantes, deviennent une source de conflit. La guerre entre ces deux générations est déclarée.
Une comédie inégale, qui marche sur de vrais moments de folies, mais manque d'un scénario moins basique, de seconds rôles intéressants et d'une réalisation efficace.
Seth Rogen joue son rôle habituel, de gros rigolo trop cool. Mais avec une différence qui a son importance, il est marié et père de famille. Sa femme est Rose Byrne, aussi cool que lui. Deux adulescents, qui se retrouvent coincé entre leur passé de fêtards et ce présent de parents responsables. Cette transition difficile, sert de ressort à l'histoire. Elle est accentuée avec l'arrivée de jeunes étudiants, qui leur permet, pour un temps, de rester jeunes, en apparence.
Le conflit des générations avec le duel Seth Rogen/Zac Efron, est mal exploité. Le premier fait son show habituel, pas de surprise et pour ceux qui l'apprécie, ça passe. Le second fait sa tête de con du début à la fin. A aucun moment, il n'est ambigu, c'est un con et il restera un con, trop simpliste.
Dès le début, on ne peut que prendre partie pour Seth Rogen et Rose Byrne. Les «vieux» sont sympas, les jeunes sont de sales cons arrogants et irrespectueux, point. Pour légèrement contrebalancer ce fait, les Radner ont comme amis, un couple divorcé stupide, Ike Barinholtz et Carla Gallo. Deux acteurs(trices), très énervants et sans subtilités. L'inverse existe aussi chez les étudiants avec le vice-président Dave Franco, aussi prétentieux que Zac Efron, avant de se montrer plus «adulte», dans les études et son avenir.
Cette tentative d'équilibre, démontre surtout que le réalisateur Nicholas Stoller, ne sait pas trop sur quel pied balançait. Car au lieu, de faire évoluer ses personnages, il se contente de leur donner des acolytes, ne permettant pas de vraiment prendre parti dans cette rivalité. Ce qui ne marche pas.
A ne pas vouloir jouer à fond, la carte gentils face aux méchants. Nicholas Stoller, n'exploite pas ses seconds rôles, comme Christopher Mintz-Plasse, qui se contente d'avoir juste une grosse bite (pardon), ou Dave Franco qui a la capacité d'entrer en érection à tout moment (oui, ça ne vole pas très haut, vraiment pas).
Malgré tout, la puissance comique de certaines scènes, sauvent l'ensemble. Celle des airbags est énorme, elle frappe au moment ou on ne s'y attend pas, et elle se révèle très efficace. Tout comme le dialogue qui s'instaure entre Seth Rogen et Rose Byrne, au moment de devoir lui tirer le lait, je n'en dirais pas plus, pour ne pas gâcher le plaisir. Celle des sosies des Robert de Niro, de même et d'autres encore. Le film fonctionnant par scènes et non dans sa narration.
On peut aussi être étonné de l'absence d'autres voisins révoltés par la présence de la bruyante confrérie. Leur cas est réglé en une scène, vite fait, mal fait. L'absence d'un scénario cohérent de la part d'Andrew J. Cohen et Brendan O'Brien, plus connus comme des producteurs : 40 ans, toujours puceau, Ricky Bobby, roi du circuit et Funny People. C'est l'école Judd Apatow. Ils manquent d'expérience et cela se ressent dans ce bordel pas vraiment organisé, mais qui se font plaisir en tapant sous ceinture, sans subtilités.
C'est divertissant, parfois ennuyant et décousu. Mais par la grâce de moments vraiment drôles, on en sort content, même s'il ne restera pas dans les annales. De l'humour facile, qui manque de saveur.