Ah ! Du cinéma de genre européen ! On s'en réjouirait presque si seulement ce n'était pas aussi ridicule ! Certains diront peut-être qu'à la vue de l'affiche c'était prévisible, seulement voilà, la présence de Dennis Gansel aux commandes a laissé naître chez moi un ténu espoir. Autant vous dire qu'il a été vite siphonné par ces pompeuses de mauvais goût. Le plaisir de retrouver à l’écran les deux héros de "La Vague" passe très vite tant ils finissent tous broyés sous le rouleau-compresseur de bêtise de ce film. J'avoue d'ailleurs ne pas comprendre la démarche de Gansel : les films de vampires c'est quand même un genre plus qu'usé, codifié et qui frôle souvent avec le ringard. Eh bah ça l'empêche pas pourtant de mettre les deux pieds dedans comme un grand ! Tous les clichés y passent, du « oh bah mince le soleil me brûle », au « mais pourquoi j'ai pompé le foie de génisse laissé dans le frigidaire ? » jusqu'au « mais au fait j'avais pas une plaie de 4 centimètres de profondeur sur l'épaule il y a cinq minutes ? ». Le pire, c’est que les personnages de ce film ne font qu'enterrer le tout, avec un panel de quatre potiches toutes stigmatisées par les caricatures grossières auxquelles elles sont sensées s’assimiler... Et ne parlons même pas de l'intrigue banale au possible qui se lit à dix kilomètres à la ronde. Alors si on ajoute en plus à ça la laideur de la réalisation de Dennis Gansel qui ici cède à tous les effets de mode (sauf les plans aériens de Berlin : très jolis... Mais bon !) vous comprendrez que cette tentative de cinéma de genre à l'allemande n'est clairement pas le film de fin d’année que je vous conseille.