Pour un fan de SF, comme moi, je ne pouvais rater ce film, d'autant que le réalisateur en est D. J. Caruso, qui avait réalisé Paranoïak avec Shia LaBeouf en 2007 qui, sans être un film incontournable, était un bon thriller... Malheureusement, Number Four m’a beaucoup déçu. Je ne sais ce que donnera la suite car ce film devrait être le premier d'une série de trois qui prétend, sans rire, vouloir « botter les fesses à Twilight ». Hélas, on en est loin, du moins avec ce premier film !
Ça commence pourtant assez bien : le héros, Number Four, alias John Smith (Alex Pettyfer) est un lycéen et mène une vie idyllique sur la côte ouest des Etats-Unis. Lorsque le film commence, le héros, un beau gosse blond bien balancé et un peu creux, s'éclate en faisant du scooter des mers avec ses copains et frime devant ses copines. Parallèlement, on voit des sortes de flashes où plusieurs jeunes gens vivant sur une île apparemment paradisiaque sont agressés et tués par de mystérieux agresseurs...

Jusque-là, malgré un scénario archi téléphoné qui recourt à tous les poncifs du genre, cela pourrait passer mais le pire est à venir avec l'arrivée des fameux Mogadoriens, de vrais méchants, sortes de bykers surpuissants au crâne tatoué et aux armes d'un autre monde, qui ne reculent devant rien pour détruire leur cible et son protecteur. Dans la bagarre finale, le lycée est réduit en miettes, Mark (Jake Abel), le fils du shérif, sont sauvés par le héros extraterrestre qui part poursuivre son destin ailleurs, accompagné de son copain Sam, après avoir fait ses adieux définitifs à la belle Sarah qu'il ne veut pas entraîner avec lui dans un destin dangereux.

Bof, trois fois bof. Dommage pour Alex Pettyfer qui est vraiment pas mal et qui doit pouvoir être un bon acteur, à condition d'avoir un scénario digne de ce nom à se mettre sous la dent.
Or, ici, on a affaire au mieux à un des pires épisodes de séries mais en tout cas rien qui puisse faire un film.

Pourtant, comme nous l'avons dit, le, réalisateur n'est pas un débutant. Pas plus que les producteurs puisqu’il s’agit de Michael Bay et… Steven Spielberg. Quant au budget, il n'est pas négligeable puisqu’il s’élevait entre 50 et 60 millions de $, ce qui n'est pas rien.

Je n'ai pas lu le livre dont est tiré ce film "I am Number Four" : d'après les différents sites consultés, il semble qu'il y ait là aussi un léger problème. Le livre a été publié sous le pseudonyme de Pittacus Lore. Ce pseudonyme cache un duo d’auteurs, Jobie Hugues et James Frey qui ont été accusés d'avoir fait travailler, pour un salaire ridicule, des étudiants sur une série s'inspirant des recettes des best-sellers de la littérature de SF et de fantasy à la mode (Twilight, Percy Jackson, HarryPotter, Hunger Games, etc.) Si ces allégations sont vraies, on comprend que le scénario ne puisse pas être de grande qualité !

On nous annonce une suite (a "sequel" disent les américains) puisque la saga comporte trois titres (à ce jour, deux seulement sont parus) : elle devrait s'appeler "The power of Six" (Le pouvoir des Six) puisque Numéro 4 est appelé à retrouver ses 6 camarades encore épargnés et, en alliant leurs pouvoirs retrouvés, leur flanquer la raclée du siècle.

On comprendra, au vu de telles promesses, que tout cela ne saurait aller bien loin et, en aucune manière ne saurait être comparé à HarryPotter, Twilight ou Hunger Games qui sont, malgré toutes les critiques qu’on peut faire aux livres et aux films, d'un tout autre calibre.

Créée

le 7 févr. 2015

Critique lue 222 fois

Roland Comte

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