Il était une fois* Quentin Tarantino : un énorme faquin qui fait du cinéma fake-original en pompant tout sur le cinéma d'exploitation des années 70 de partout dans le monde (comme ça son public de gros beaufs refoulés y voit quelque chose d'authentique et de déviant, puisque forcément ils auront pas les refs de base mdr). Le mec s'est pris un énorme rateau par maître Jean-Luc Godard devant des milliards de personnes mais apparemment ça lui a pas suffit pour se remettre en question. Ca fait 30 ans qu'il fait des films et visiblement sa petite recette marche tellement bien qu'il la reproduit à chaque fois, et y'a pas à dire c'est un vrai régal !!!!!!


*(pour nos amis monolingues, en Anglais ça se dit "Once upon a time", je trouvais ce petit clin d’œil au titre du film assez bien trouvé pour commencer ma critique, j'espère qu'il vous plaira, en tout cas vous êtes invités à m'en dire des nouvelles dans les commentaires juste en dessous !!!!)


Bref on s'en fout, l'histoire nous amène directement en 2019 où tout d'un coup lui prend l'envie de chier un nouveau film qui se passerait dans les années 60 avec des hippies, la famille Manson et donc forcément Polanski et sa femme, histoire de bien faire mousser la hype médiatique autour du film. Mais ça serait bien trop facile et intéressant d'en rester là, alors il décide de rajouter ses 2 potes au casting pour interpréter les rôles de 2 randoms pas attachants et pas intéressants du tout. Puis en fait c'est eux qu'on va suivre pendant les 9/10 du film. Super.


Le pire c'est qu'on a trop répété à Quentin qu'il était un "petit virtuose de la digression", alors lui il s'est dit pourquoi que je vais me péter les globules à raconter une vraie histoire si je peux enchaîner les petites scénettes vides de sens pour la jouer cool ??? Puis tant qu'à faire autant étirer chaque scène à son maaaaximum et faire durer le supplice à fond ?? As-tu vu comme je casse le rythme de mon film et même que ça reste super bien ????!! J'suis Quentin fucking Tarantino man, j'ai fais Pulp Fiction et Kill Bill alors je fais ce que je veux, tu t'installes dans ton siège et surtout tu fermes bien ta gueule pendant 3 heures, et puis tu verras que tu finiras par trouver ça cool aussi. HEIN, regarde, ça commence déjà. T'aimes ça hein.


La plupart des gens sont faibles d'esprit (pour ça que généralement on kiffe Tarantino jusqu'à 15 ans) alors forcément ils tombent dans le panneau. Je crois que inconsciemment ils ont tellement peur de se faire chier comme des rats pendant 3 heures + la perspective d'un rejet social après avoir critiqué l’œuvre du maître, qu'ils développent une sorte de syndrome de Stockholm et qu'ils finissent effectivement par trouver le film réussi. Enfin pour avoir conscience de tout ça il faut au moins avoir fait une L1 à la fac de psycho de Quimper, ce qui n'est pas donné à tout le monde.


Dernière idée de génie, il se dit qu'il va utiliser l'histoire de Sharon Tate (après l'avoir fait bien passer pour la dernière des grosses connes pendant tout le film d'ailleurs) pour finalement RÉÉCRIRE L'HISTOIRE et que tout se termine bien dans le meilleur des mondes, avec les méchants qui se font bombarder la gueule (woo c'est génial en plus les méchants sont trop rigolos !!). Non même pour moi c'est malsain #SORRY


Pour le spectateur éclairé et raisonnable, restent de beaux décors, une BO presque pas mal, 2-3 scènes réussies et une petite excitation qui a le goût amer de la vanité quand il se complaît à reconnaître les grandes figures des années 60.


PS : en vrai le beauf refoulé en moi aime bien Tarantino aussi, sans rancunes.

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le 18 août 2019

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