Un acteur de Hollywood dont la carrière bat de l'aile et sa doublure (qui prend les risques physiques à sa place et lui sert accessoirement d'homme à tout faire) fournissent les personnages d'un conte moral et néanmoins drolatique opposant la figure de celui qui s'est élevé et vit dans la hantise de redescendre et celui qui, n'ayant jamais eu vraiment d'ambition se contente de son sort et affronte les aléas de la vie avec bonne humeur. Ces différences n'empêchent pas une belle amitié entre les deux hommes et leurs pérégrinations entre les studios et les fêtes dans les belles villas en passant par les rues d'un Los Angeles de 1968 reconstitué à la perfection suffiraient à fournir un bon film un peu nostalgique relevé par beaucoup d'humour. Mais comme Rick, l'acteur sur le déclin, habite encore sa belle maison de Beverley Hills, il se trouve qu'il a de nouveaux voisins : un jeune réalisateur polonais qui vient d'épouser une belle blonde prénommée Sharon. Il en découle un final uchronique marqué par un changement de rythme impressionnant qui, par-delà des considérations sur la violence libératrice confirme le postulat de l'amitié entre l'homme et son double. A voir et à revoir.