Ce film pourrait être moralement immonde car comment se permet-il de s’approprier l’histoire de Polanski et surtout de Sharon Tate comme ça…
Mais cela reste du cinéma.
La fille de Bruce Lee n’est pas contente mais la soeur de Sharon Tate est ravie donc cela permet de relativiser un peu…
Tarantino raconte finalement son Hollywood à lui, qu’il n’a pas vécu et, par nostalgie, qu’il réinvente complètement comme dans un conte de fée. Une Sharon Tate aux anges, idéalisée. La reconstitution des décors des années 70 est remarquable. Le duo Brad Pitt/ Leonardo Di Caprio est brillant. C’est assez jubilatoire. Le film est beau, c’est un film sur l’amitié, les rêves déchus et sur un Hollywood qui n’existe plus (qui n’a peut-être même jamais existé). Tarantino nous fait partager ici son amour du cinéma côté gamin, sale gosse et passionné ce qui rend le film émouvant.
Derrière l’humour, il y a de la mélancolie. Même si je trouve que Tarantino reste un auteur très surestimé car son cinéma reste quand même dans l’ensemble du copié collé.
D’ailleurs, la dernière scène s’accompagne d’un prosélytisme du port d’armes à la maison aux Etats-Unis qui est très Donald Trumpien (rappelons que Tarantino est très de droite… et même pour l’exécution capitale…).