Avec Orange Mécanique, la violence devient musique, le kitsch devient art et Kubrick confirme son statut de cinéaste visionnaire. Le film est scindé en deux parties : celle d'un homme guidé par la voie de l'ultra violence et le rejet d'un système, et une seconde où ce même personnage, soigné par un étrange traitement lui supprimant tout libre arbitre, devient à son tour victime de ce système qu'il s'est mis à dos. Jusqu'à ce que son cas intéresse l'opinion publique, et qu'il soit érigé en martyr d'un système oscillant à volonté, selon les nécessités du pouvoir en place, et au final totalement absurde. Adapté du roman de d'Anthony Burgess, Orange Mécanique fascine toujours aujourd'hui, déjà pour ses scènes les plus choquantes (du moins pour l'époque), son esthétique si particulière témoin de son temps et évidemment pour le travail de cinéaste de l'inimitable Stanley Kubrick.
Terreurvision
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le 3 janv. 2013

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