Je viens de regarder orange mécanique, film culte de stanley kubrick et je reste franchement un peu sur ma faim. En y réfléchissant je trouve que le personnage d'Alex n'est pas très recherché psychologiquement il est contrôlé par ses pulsions, sexe et violence et n'évolue pas. C'est une vision pessimiste de l'homme et de la société. l'homme est soumit à des pulsions qu'il ne contrôle pas vraiment. Le gouvernement est là pour enrayer ses pulsions. Je me demande si kubrick n'a pas été influencé par les théories de l'époque sur le pouvoir de l'inconscient, des pulsions sur l'homme. En tout cas cette analyse de l'homme n'est pas très subtile. il n'y a pas d'ambiguïté entre la conscience de l'homme sa capacité à prendre des choix et ses pulsions.
Bizarrement le bon rôle est donné au prêtre _" il n'y a pas de moral sans choix". _ "Le bien vient du dedans il est le résultat d'un choix. L'homme qui ne peut plus faire ce choix n'est plus un homme".
Ok je suis tout à fait d'accord avec cela ,mais pourquoi c'est le prêtre qui le dit ? Kubrick était il religieux ? Encore quelque chose de pas très clair. Considère-t-il que c'est la religion qui a tiré l'homme de sa bestialité ? Il n'y a pas de développement et d'avis personnel du réalisateur sur le libre arbitre, juste une constatation général. et alex n'évolue en rien par rapport à ca.
Il y a aussi le fait que la culture n'est finalement pas moralisatrice. Les nazis écoutaient du beethoven Alex de même et ce n'est pas sa sensibilité artistique qui l'empêche de commettre des crimes atroces. On touche à une problématique intéressante ,mais qui n'est pas beaucoup développé dans le film. Encore une fois j'ai l'impression que Kubrick se contente d'illustrer une idée, un discours et non d'y mettre sa réflexion personnel.
Je n'est pas forcément besoin d'un discours ou d'une réflexion derrière un film et peu largement me contenter de l’indicible mais bizarrement je ne suis pas sensible à l'esthétique de ce film, à l'atmosphère qu'il dégage, peut être que certains plans sont géniaux, mais je suis passé à côté.
Bref je reste sur ma faim et j'arrête de penser que les films cultes de réalisateurs cultes sont forcément les meilleurs.