Dans une Angleterre psychédélique, une bande de jeunes délinquants, les Droogs, sème la terreur dans Londres. Alex, le sadique chef de file, mène sa meute sauvage dans une soirée cauchemardesque, faite d’une altercation avec un sans-abri, du viol de la femme d’un écrivain célèbre et d’assassinats, cette ligue anarchiste poursuivant ses méfaits le lendemain matin. Le seul point faible d’Alex semble être la musique de Beethoven. Il se porte pourtant volontaire pour un programme de rééducation, qui emploie sur lui la manière forte, proche de la torture.
Violence et sadisme habitent ce film, pour mieux interroger les limites du bon plaisir de la société libertaire et émancipatrice de l’époque, la liberté détenant pour corolaire la responsabilité.
Les volontaires d’émancipation des années 1970 contiennent certainement un part justifiée de revendications, mais détiennent inévitablement pour limites la responsabilité de l’individu, le respect dû à la liberté d’autrui et à sa personne, chacun restant responsable de ses actes. Violent et moralisant, ce film permet de réfléchir sur la place renouvelée de l’être humain au sein de sa condition. Les excès de préceptes d’une époque sont certes montrés avec crudité, l’humour renforçant l’impression de sadisme, mais la morale y étant bien présente.