Papillon est le remake du film du même nom sorti en 1973 avec Steve McQueen et Dustin Hoffman. Pour être honnête, je ne connaissais pas l'original, ni le livre autobiographique duquel ils sont adaptés c'est peut-être pour cela que j'ai autant apprécié le film, car sinon, on sait très bien que c'est souvent compliqué avec les remakes que l'on ne peut s'empêcher de comparer avec les originaux. Michael Noer revient sur l'histoire incroyable de Henri Charrière avec tout au long du film un message d'espoir malgré un cadre qui n'en laisse espérer aucun. L'histoire est à elle seule une raison valable pour regarder ce film. Le réalisateur dépeint cette histoire avec un grand réalisme. L'univers carcéral est bien retranscrit avec un milieu violent ce qui permet d'installer une tension constante. On suit avec attention la vie dans cette prison qui sera pour la plupart leur dernier lieu sur terre. Un quotidien qui est rythmé par l'espoir de s'évader du moins c'est ce qui trotte dans la tête d'Henri qui en fait une obsession. À chaque plan sa tentative et sa conséquence. L'histoire est passionnante, haletante et très intense notamment dans les moments importants. Elle est même touchante avec les personnages qui sont très attachants. Si le film est aussi réussi, c'est en grande partie grâce à eux. Ils apportent cette touche d'humanité dans un endroit qui fait tout pour briser et déshumaniser les prisonniers. Charlie Hunnam est exceptionnel dans la peau de Henri Charrière et Rami Malek, son acolyte, reste excellent, comme à son habitude, incarnant à la perfection les rôles qu'il joue. En deux heures, le réalisateur pouvait peut-être développer davantage de choses comme certaines relations voire certains personnages et mettre plus l'accent sur l'élaboration des plans et leurs exécutions, mais ce n'est qu'un détail, car au final il s'agit d'un excellent film, puissant et captivant.